La tête des Turcs

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Thomas PISSELET , modifié à
La Turquie qui avait éliminé l'équipe de France en huitièmes de finale du dernier Mondial n'est pas celle que les Bleus retrouveront mercredi à Vilnius, pour leur premier match au deuxième tour de l'Euro 2011. Qu'importe, les joueurs de Vincent Collet ont soif de revanche. Et comptent bien faire dès à présent un grand pas vers les quarts.

La Turquie qui avait éliminé l'équipe de France en huitièmes de finale du dernier Mondial n'est pas celle que les Bleus retrouveront mercredi à Vilnius, pour leur premier match au deuxième tour de l'Euro 2011. Qu'importe, les joueurs de Vincent Collet ont soif de revanche. Et comptent bien faire dès à présent un grand pas vers les quarts. Les "douze géants", épisode trois. Action. Comme en 2009 et en 2010, l'équipe de France va croiser la route de la Turquie, cette fois au deuxième tour de l'Euro 2011. "C'était un très bon souvenir il y a deux ans, parce que c'était l'adversaire qui nous avait permis d'aller au Mondial. Mais un très mauvais l'année dernière, parce que ça c'était terminé contre lui", se remémore Vincent Collet. Quel visage proposeront les Turcs mercredi à Vilnius ? Espérons pas celui de l'équipe qui, l'été passé, avait broyé les Bleus en huitièmes de finale à Istanbul (77-95). "C'est vrai que ce match-là avait été vite réglé, se rappelle Ali Traoré, qui garde de ce championnat du monde un goût très amer - pour plusieurs raisons. J'espère qu'il y aura un petit sentiment de revanche. Ce n'est pas du tout la même équipe. J'ai vu deux ou trois matches d'eux et ils ne développent pas le même basket. C'est moins fort. C'est quasiment les mêmes joueurs mais j'ai l'impression qu'il y a un truc en moins. Et puis nous, on est un peu plus forts aussi. On aura à coeur de faire un gros match parce qu'il y a l'enjeu. Et la fierté de l'homme..." L'enjeu, il est simple. Enfin presque. En cas de succès, qui serait le sixième d'affilée pour les Tricolores, Tony Parker et sa bande auraient quasiment les deux pieds en quarts de finale, à moins d'un triste coup du sort ensuite. Ils auraient tort de se priver d'un tel confort alors que leur début de tournoi a été tout sauf reposant. "Les Turcs n'ont pas le même niveau d'engagement ni la frénésie qui accompagnait leur parcours en 2010, confirme Vincent Collet. Mais ça reste une très forte équipe qui nous a toujours gênés avec des gabarits hors norme, largement supérieurs aux nôtres. On va devoir jouer contre leur taille, leur physique. Dans le passé, ça n'a pas toujours été simple, c'est pour ça que je suis très prudent avant ce match." Batum: "On est plus mûrs, on panique moins" Car une défaite aurait l'effet inverse et rééquilibrerait d'un coup toutes les forces en présences dans un groupe que l'équipe de France entame en tête, avec deux victoires et aucun revers. Les Bleus sont sur une bonne dynamique, mais les coéquipiers de Hedo Turkoglu aussi. "Dimanche soir, la Turquie était morte, elle allait rentrer au pays. Par la grâce des Britanniques (qui ont battu les Polonais, ndlr), elle a retrouvé la vie. Et par la grâce de sa victoire contre les Espagnols, elle a même retrouvé l'espoir. Ils redeviennent dangereux parce qu'ils ont retrouvé confiance", souffle le sélectionneur national. Il est vrai que les "douze géants" abordent leurs retrouvailles avec les Bleus en ayant battu les champions d'Europe en titre, certes privés de Pau Gasol. Depuis l'an dernier, les joueurs n'ont pas énormément changé. Le coach si, Bogdan Tanjevic ayant laissé les rênes de l'équipe à Orhun Ene. "Ils sont toujours assez grands et un peu plus physiques que nous sur certaines postes, précise Nicolas Batum. Mais on a acquis depuis un certain temps une certaine expérience. On est plus mûrs, on panique moins et on est plus fluides en attaque." Avec Joakim Noah et Kevin Séraphin dans la raquette, les Français ont aussi un point de fixation qu'ils n'avaient pas en 2010. Et face à la défense de zone turque, c'est toujours utile. Contre ce type d'adversaire, "il faut augmenter les surfaces de jeu, bien bouger la balle, et faire sortir les grands de leur position", explique Vincent Collet. Qui n'aura pas besoin de dire grand-chose à ses hommes pour les motiver.