La tête à Roland

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François TESSON , modifié à
Absente des courts depuis son élimination précoce au tournoi de Madrid, Aravane Rezaï essaye de se refaire une santé avant Roland-Garros (22 mai-5 juin). Dans cette optique, la n°1 Tricolore travaille depuis la mi-avril avec Alexia Dechaume-Balleret, missionnée par la FFT, pour l'aider à enfin lancer sa saison. Compliqué, puisque la Stéphanoise ne sera pas tête de série Porte d'Auteuil.

Absente des courts depuis son élimination précoce au tournoi de Madrid, Aravane Rezaï essaye de se refaire une santé avant Roland-Garros (22 mai-5 juin). Dans cette optique, la n°1 Tricolore travaille depuis la mi-avril avec Alexia Dechaume-Balleret, missionnée par la FFT, pour l'aider à enfin lancer sa saison. Compliqué, puisque la Stéphanoise ne sera pas tête de série Porte d'Auteuil. "Opération commando." Le mot est sorti mercredi de la bouche de Patrice Hagelauer, le directeur technique national du tennis français, et concernait Aravane Rezaï. La n°2 tricolore est lancée dans une course contre-la-montre pour retrouver son tennis égaré depuis près d'un an quelque part après son éclatante victoire au tournoi de Madrid. Si la fin de l'année 2010 a été compliquée pour la Stéphanoise, 2011 a été complètement cauchemardesque. Victime de problèmes dans la sphère privée - dispute avec son père Arsalan, qui était son entraîneur jusqu'en janvier - et sur le court, Rezaï est en perdition et c'est pour cela qu'elle s'est tournée vers la Fédération française de tennis. "Nous avons répondu à une demande de sa part car elle n'était pas bien, désorganisée. Elle nous a demandé de l'aide pour la remettre en ordre de marche. Pour nous, Aravane est une priorité. C'est une opération commando qui a été mise en place", a assuré Patrice Hagelauer. A 24 ans, Rezaï aborde un tournant de sa carrière, qu'elle essaye de relancer. C'est la raison pour laquelle la FFT est venue à son secours, mi-avril, en dépêchant à ses côtés un coach (Alexia Dechaume-Balleret) et un préparateur physique (Vincent Lamarque) jusqu'à la fin de Roland-Garros. Une deuxième levée du Grand Chelem que la Française, qui ne sera pas tête de série, aborde en plus dans une condition physique incertaine. Après son élimination précoce à Madrid, Rezaï a décidé de faire l'impasse sur le tournoi de Rome pour s'entraîner dans le calme, et, en dépit de son inscription, rien n'assure qu'elle sera bien à Strasbourg la semaine prochaine. Rezaï: "Chaque jour de travail sera précieux" "Chaque jour de travail est précieux pour moi, dans l'optique de Roland-Garros, explique-t-elle sur le site officiel du tournoi. De la mi-janvier, après l'Open d'Australie, jusqu'à la semaine de préparation du barrage de Fed Cup, la deuxième semaine d'avril, je n'ai pas pu m'entraîner. Mais en une seule semaine de stage, à Lleida, j'ai pu voir que je pouvais être compétitive pour un match ou deux. Je sais que chaque jour de travail avec Alexia sera précieux. J'espère être de plus en plus forte, jour après jour. Je n'ai qu'un seul véritable objectif: être prête pour Roland." Responsable du haut niveau féminin à la FFT, Alexandra Fusai croit elle en un retour au premier plan de Rezaï. "Elle était perdue, aujourd'hui, elle est bien entourée par rapport au sportif. Le reste n'est pas de notre ressort. C'est quelqu'un qui est capable en quelques jours de se remettre dans le droit chemin car elle a une frappe hors du commun." Qu'on espère revoir.