La marche arrière des Gunners

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Matthieu ABADIE , modifié à
Au lendemain de la victoire de Manchester United (2-1) face à Wolverhampton, Arsenal se devait de l'emporter, dimanche, face à Newcastle pour reprendre la deuxième place du classement et encore croire au titre. Battus par les Magpies (0-1) à l'Emirates sur un but de Carroll, les Gunners ont donc peut-être perdu bien plus qu'un match à l'occasion de cette 11e journée, mais peuvent se consoler par la défaite de Chelsea à Liverpool.

Au lendemain de la victoire de Manchester United (2-1) face à Wolverhampton, Arsenal se devait de l'emporter, dimanche, face à Newcastle pour reprendre la deuxième place du classement et encore croire au titre. Battus par les Magpies (0-1) à l'Emirates sur un but de Carroll, les Gunners ont donc peut-être perdu bien plus qu'un match à l'occasion de cette 11e journée, mais peuvent se consoler par la défaite de Chelsea à Liverpool. Le scénario catastrophe. Dimanche, sur leur pelouse de l'Emirates, face au promu du Nord, les Gunners auront vécu l'un de ces après-midi dont ils ont le secret. Une possession de balle proche des 70%, des occasions à la pelle, et une défaite à la clé. De ces après-midi qui distinguent encore les Londoniens de leurs rivaux Man U et Chelsea, qui savent pour leur part éviter ce genre d'écueils, sans pour autant toujours séduire. Le parallèle, dans cette même 11e journée de Premier League, est saisissant. La veille, à domicile, Manchester United avait éprouvé les pires difficultés face à Wolverhampton, malmené dans le jeu, mais s'en était sorti grâce à un doublé de Park, en toute fin de chaque période, pour finalement s'imposer (2-1). Au cours de leur rencontre dominicale, les hommes d'Arsène Wenger auront dominé, souvent séduit, mais auront clairement manqué de réalisme pour finalement s'incliner sur l'unique tir cadré de Newcastle dans cette rencontre. Car cette tête d'Andy Carroll, juste avant la pause, avait encore mis en lumière les carences défensives locales, en particulier celles de Lukasz Fabianski. Sur un coup franc de Barton venu de la gauche, le portier londonien tente une sortie, plus qu'hasardeuse, car le Polonais est devancé dans les airs par Andy Carroll, dont la tête termine dans le but. Le « Bad boy » de Newcastle frappe encore, et justifie les rumeurs qui lui prêtent un avenir international proche. 1-0 peu avant la pause, à ce moment déjà les Gunners peuvent s'en mordre les doigts. Rouge pour Koscielny Car par deux fois, ils auront eu l'opportunité d'ouvrir le score. Mais la barre transversale de Krul le sauve dès la 12e minute sur un coup franc de Fabregas. Fabregas, que l'on retrouve à la 38e minute à la passe, vers Nasri dont la reprise est détournée du bout du gant par un Krul inspiré. Peu après le repos, le gardien des Toons sera une nouvelle fois sauvé par sa barre, cette fois sur une frappe de Walcott. La chance d'Arsenal est passée, les entrées en jeu successives d'Arshavin, Van Persie et Bendtner ne changent rien, la défaite est au rendez-vous. La fin de match, qui voit Arsène Wenger plus nerveux que jamais devant son banc, se transforme même en cauchemar pour Laurent Koscielny, qui écope de son second carton rouge en terre anglaise pour une faute en position de dernier défenseur sur Turner qui l'avait déposé en vitesse. Anecdotique, certes. Mais symbolique, aussi, d'une formation londonienne qui perd gros, après trois victoires de suite. Car Manchester possède désormais trois points d'avance, et Chelsea cinq, après avoir été surpris sur la pelouse de Liverpool (0-2). Un moindre mal pour les Gunners.