La Russie, bien sûr

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Thomas SINIECKI , modifié à
La Russie est à nouveau championne d'Europe, quatre ans après son dernier sacre et deux ans après sa finale perdue contre la France. Les nouvelles reines du continent ont assez facilement dominé la Turquie en finale (59-42), dimanche. Archi-favorites, les Russes ont fait respecter leur rang sans sourciller, emmenées par une Stepanova des grands soirs, avec 18 points et 12 rebonds.

La Russie est à nouveau championne d'Europe, quatre ans après son dernier sacre et deux ans après sa finale perdue contre la France. Les nouvelles reines du continent ont assez facilement dominé la Turquie en finale (59-42), dimanche. Archi-favorites, les Russes ont fait respecter leur rang sans sourciller, emmenées par une Stepanova des grands soirs, avec 18 points et 12 rebonds. La joie était presque absente. Les Russes ont fait le boulot, simplement, pour leur sixième finale européenne d'affilée, en dominant largement des Turques (59-42) au mental un peu lessivé, deux jours après leur demi-finale homérique - et victorieuse, donc - face à la France. Délestées de leur principal adversaire, à savoir les Bleues, les partenaires de Maria Stepanova n'avaient plus qu'à terminer le travail, elles qui ont traversé leur Euro sur un nuage, ou presque. Les deux défaites sur les quatre premiers matches n'ont pas vraiment entamé la confiance des Russes, peut-être même était-ce un mal pour un bien. Leur victoire écrasante en demi-finales contre la République tchèque (85-53) laissait augurer de la forme olympique de la Russie, et le scénario de la finale n'a pas infirmé cette impression. Même si les Turques sont revenues à cinq points en fin de première période, jamais les tombeuses de la France n'ont pu opposer une vraie résistance au contrôle total des Russes. Pour la sixième finale européenne de rang de la Russie, l'expérience a clairement fait son effet et c'est en toute logique que les joueuses de Boris Sokolovski ont décroché leur 24e titre (en comptant ceux de l'URSS) en... 33 éditions. 52 rebonds à... 19 ! Même si Elena Danilochkina a été élue MVP, avec 12 points et 3 passes, Maria Stepanova a tiré son épingle du jeu et assumé son rang: l'intérieure russe a inscrit un double-double, avec 18 points et 12 rebonds. Dès la fin du premier quart, les jeux semblaient faits, avec un avantage de 11 points en faveur des futures championnes d'Europe (19-8). Certes, les Turques sont donc revenues à cinq unités sur la fin du deuxième quart, mais un panier primé d'Arteshina puis deux points de Stepanova permettaient à la Russie de reprendre dix points d'avance à la pause (33-23). A titre de comparaison, la meilleure marqueuse côté turc - en l'occurrence, Vardarli - n'a passé que 10 points. Peu, bien trop peu pour constituer un quelconque obstacle sur la route triomphale des Russes. La différence au rebond est tout simplement incroyable, avec un rapport quasiment du simple au triple: 52 rebonds (18 offensifs, 34 défensifs) pour la Russie, contre 19 seulement pour la Turquie (7 offensifs, 12 défensifs). Une statistique qui se passe de commentaire, même si elle aide à comprendre la clé de ce match. A l'intérieur encore plus qu'ailleurs, les Russes se sont comportées en championnes.