La Ligue 1 inquiète

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A. S. , modifié à
Les clubs français professionnels ont perdu 125 millions d'euros à la fin du dernier exercice. Si Frédéric Thiriez, le président de la LFP, dédramatise, fidèle à son optimisme jovial, il concède que "ce n'est pas un bon signe". Il avoue également qu'obtenir plus de recettes en droits TV sera difficile lors de la prochaine renégociation en 2012. Quant au niveau actuel de la L1...

Les clubs français professionnels ont perdu 125 millions d'euros à la fin du dernier exercice. Si Frédéric Thiriez, le président de la LFP, dédramatise, fidèle à son optimisme jovial, il concède que "ce n'est pas un bon signe". Il avoue également qu'obtenir plus de recettes en droits TV sera difficile lors de la prochaine renégociation en 2012. Quant au niveau actuel de la L1... Les temps sont durs pour le football français. Sans que l'on puisse parler de crise profonde, l'optimisme ne gagne pas les rangs des responsables tricolores du ballon rond avec la confirmation, lundi, de la part de Frédéric Thiriez de la fragilité financière des clubs professionnels dont le déficit s'élève à 125 millions d'euros selon ses dires. "Ce n'est pas un bon signe, mais il faut relativiser car à lui tout seul le déficit de Manchester City est de 140 millions d'euros", a rétorqué le président de la LFP, à l'occasion des Entretiens du Parc, forum de réflexion sur le football français organisé par le PSG. On peut effectivement toujours trouver pire ailleurs. Le football anglais possède, heureusement pour lui, une flexibilité pour le moins tolérante pour gérer les dettes financières parfois abyssales de certains de ses clubs, et pas des moindres. La France ne possède pas encore d'investisseurs du Moyen ou du Proche-Orient dont l'investissement est souvent illimité, à l'image de Manchester City. Thiriez évoque dans l'Hexagone le caractère structurel de la crise qui secoue le foot français alors qu'il la juge conjoncturelle à l'étranger. Le patron de la LFP rappelle alors que "le niveau des droits télés est élevé en France, 668 millions d'euros par an", au troisième rang européen derrière l'Angleterre et l'Italie, précise-t-il. Que se passera-t-il en 2012 au moment de la renégociation des droits TV ? Tous les observateurs ne cessent de dire qu'il faudra compter avec un apport inférieur. "Ce sera difficile de les augmenter mais je vais essayer", lâche Thiriez. Une manière de préparer les présidents de clubs à ce beaucoup d'entre eux redoutent. Et quand on voit le niveau actuel de la Ligue 1, on peut comprendre que les diffuseurs ne rentreront pas dans une course effrénée aux enchères.