La Juve prend de la hauteur

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Yannick SAGORIN , modifié à
La Juventus a pris la place de premier dauphin de l'AC Milan, dimanche, en s'imposant sur sa pelouse devant la Lazio, en clôture de la 16e journée de Serie A, grâce à un but de Krasic dans le temps additionnel (2-1). Les Rossoneri ayant cartonné à Bologne (0-3) peu auparavant, les Turinois restent néanmoins à distance raisonnable du leader lombard.

La Juventus a pris la place de premier dauphin de l'AC Milan, dimanche, en s'imposant sur sa pelouse devant la Lazio, en clôture de la 16e journée de Serie A, grâce à un but de Krasic dans le temps additionnel (2-1). Les Rossoneri ayant cartonné à Bologne (0-3) peu auparavant, les Turinois restent néanmoins à distance raisonnable du leader lombard. De l'aveu des deux entraîneurs, ce n'est ni un match décisif, ni un tournant de la saison qui se jouait ce dimanche au Stadio Olimpico. Pourtant à y regarder de plus près, ce ne sont pas les enjeux qui manquaient entre la Juve et la Lazio. Avec une position de dauphin promise au vainqueur, à trois ou six longueurs du leader selon le bourreau et la victime, le choc de la 16e levée de Serie A s'annonçait engagé à souhait, ne serait-ce que pour le bénéfice psychologique potentiel admis par Luigi Delneri et son homologue Edoardo Reja. Invaincus depuis le 23 septembre toutes compétitions confondues mais trop souvent tenus en échec - à l'image de leur parcours en Ligue Europa, marqué par cinq matches nuls en phase de poules - les Turinois l'avaient manifestement bien intégré à l'heure de donner le coup d'envoi. Il n'a ainsi fallu que deux minutes aux Bianconeri pour trouver la faille, sur un corner d'Aquilani repris de la tête par Chiellini (1-0, 2e). Une ouverture du score aussi prématurée que prometteuse longtemps classée sans suite pour les Del Piero et consorts. Aussi réalistes que leurs hôtes, les Laziale n'ont pas tardé en effet à répliquer, sur leur première incursion véritable dans le camp adverse. A l'origine de l'égalisation, un cafouillage monstre dans la surface des locaux, un tir contré de Hernanes et une reprise opportuniste de l'incontournable Zarate (1-1, 14e). Une banderille bien isolée à mettre au crédit de Biancocelesti qui auront ensuite courbé l'échine 80 minutes durant, accrochés à leur match nul comme à leur invincibilité longue de cinq matches et synonyme de deuxième position au classement. Seulement à force de pousser, à force de provoquer - que ce soit par Quagliarella, Iaquinta, Aquilani, Marchisio ou Pepe en seconde période - les Turinois ont su arracher la décision. Au bout du temps additionnel. Inépuisable sur son côté droit, Krasic a fini par concrétiser la domination piémontaise, non sans une maladresse de Muslera (2-1, 90e +4). Au-delà des trois points ainsi rapportés, ce but permet à la Juve de se placer en deuxième position, un rang encore jamais atteint cette saison. Devant cependant, l'AC Milan a de la marge. Perchés à six longueurs, les Rossoneri n'ont fait qu'une bouchée de Bologne en début d'après-midi pour asseoir leur leadership (0-3). Avec un aplomb de champion.