La France joue son avenir

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Par Camille FISCHBACH , modifié à
Etape incontournable en vue des JO de Londres en 2012, les Championnats du monde d'haltérophilie se déroulent du 5 au 13 novembre sur le site de Disneyland Paris. En ballotage défavorable en vue de la qualification olympique, l'équipe de France veut profiter de son avantage d'évoluer à domicile pour obtenir les quotas nécessaires.

Etape incontournable en vue des JO de Londres en 2012, les Championnats du monde d'haltérophilie se déroulent du 5 au 13 novembre sur le site de Disneyland Paris. En ballotage défavorable en vue de la qualification olympique, l'équipe de France veut profiter de son avantage d'évoluer à domicile pour obtenir les quotas nécessaires. Les Mondiaux d'haltérophilie sont de retour en France. Trente ans après ceux organisés à Lille en 1981, c'est Paris et le cadre original de Disneyland, à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), qui a été choisi pour accueillir l'édition 2011. "Il y avait la nécessité d'avoir un site concentré au service des athlètes afin qu'ils se retrouvent dans les meilleures conditions", déclare le président de la FFHMFAC Jean-Paul Bulgaridhes pour expliquer le choix du site, avec une salle pouvant contenir 1 400 personnes. Mais pour la délégation française, pas question de faire du tourisme et profiter des attractions. Car la France vient y chercher ces dernières places qualificatives pour les Jeux Olympiques de Londres en 2012. Entre nécessité de ne pas décevoir devant son public et obligation de résultats, l'équipe de France joue en effet l'une de ses dernières cartes pour Londres. Le nombre de places attribuées à ses athlètes dépendra ainsi de son classement par équipes à l'issue de ces Championnats du monde. "Le système de qualification pour Londres est complexe. Mais le but est d'y obtenir trois places pour les quotas chez les garçons. Pour les filles, il n'y a pas d'objectif établi.", précise le directeur technique national Lionel Gondran. Chez les garçons, la France est actuellement 29e au classement alors que seuls les 24 premiers pays peuvent prétendre avoir au moins trois qualifiés pour Londres. En revanche, les filles devront sûrement attendre les prochains championnats d'Europe pour obtenir un quota. Pression positive pour la France ? Pour ces championnats du monde, 14 athlètes - neuf garçons et cinq filles - ont été sélectionnés. Parmi eux, Vencelas Dabaya (-69 kg) est un sérieux outsider pour un podium, lui qui a été champion du monde en 2006 et vice-champion olympique en 2008 à Pékin. Mais après l'échec du Mondial turc, il ne se fixe pas d'objectif personnel et pense d'abord à la performance collective. "Le but est avant tout d'obtenir trois places pour Londres." Mélanie Noël-Bardis (-48 kg) a également quelques ambitions et a hâte d'évoluer dans une salle acquise à la cause tricolore. "Il y a une pression supplémentaire et positive car nous sommes présents devant nos familles pour représenter le pays." La pression, c'est peut-être ce qui va faire toute la différence pour la France lors de ces Mondiaux. "Le fait d'organiser des Championnats du Monde à la maison, à quelques mois seulement de l'échéance majeure que sont les Jeux Olympiques de Londres, nous met une pression sportive supplémentaire non négligeable." Alors, avantage ou pas que d'être chez soi pour décider de son avenir olympique ? "Nous verrons bien après la compétition si ce fut une pression positive que d'être chez soi", affirme Benjamin Hennequin (-85 kg). L'année dernière, l'équipe de France était repartie bredouille des Mondiaux d'Antalya. Cette fois, il doit en être autrement pour espérer aller à Londres.