La Fina face à son incohérence

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La plainte de la marque américaine Tyr contre la Fina a été jugée irrecevable par le tribunal de Strasbourg. Alors que les épreuves de courses des Mondiaux débutent dimanche, l'homologation des combinaisons fait toujours débat. Les Français ont dû faire avec...

La plainte de la marque américaine Tyr contre la Fina a été jugée irrecevable par le tribunal de Strasbourg. Alors que les épreuves de courses des Mondiaux débutent dimanche, l'homologation des combinaisons fait toujours débat. Les Français ont dû faire avec...Le mal est fait, quoi qu'il arrive désormais. A moins d'une semaine du coup d'envoi des épreuves de course de ces XIIIe Championnats du monde dans le cadre prestigieux du Foro Italico de Rome, plus rien ni personne ne semble en mesure de remettre la natation mondiale sur les bons rails. Les nageurs eux-mêmes, se sont d'ailleurs fait une raison. Loin des bassins, vendredi dernier, c'est dans le prétoire du tribunal de grande instance de Strasbourg que la marque américaine Tyr tentait encore de faire valoir ses intérêts, elle dont le modèle de combinaison tout polyuréthane, équivalent à la trop fameuse Jaked 01, avait été rejetée le 22 juin dernier par la Fina de la liste des matériels reconnus en compétition. Tyr, équipementier officiel de la Fédération française de natation (FFN), qui compte notamment un certain Amaury Leveaux parmi ses athlètes sous contrat, cherchait à mettre en évidence les incohérences criantes des décisions des instances internationales. Des raisons politiques et économiquesLa décision du tribunal de Strasbourg, à défaut de la satisfaire totalement, aurait pourtant permis de mettre la Fina face à ses propres contradictions. Jugée irrecevable pour des raisons de territorialité – le siège de la Fina se situe à Lausanne, en Suisse – la plainte du fabriquant US aurait permis, selon l'avocat de Tyr, Me Dominique Riegel, de démontrer lors des débats les "critères subjectifs" utilisés par la Fina dans son processus d'homologation. Le verdict tant attendu du 22 juin dernier n'était donc pas motivé par les seules données scientifiques, mais tenait plus, c'est une évidence, à des raisons politiques, dans un contexte d'élections à venir à la tête de la Fina, mais aussi économiques quand l'équipementier de la fédération italienne s'appelle... Jaked. Avant même que ne débutent ces Mondiaux dénaturés par le matériel, les athlètes et leur encadrement payent déjà au prix fort l'inconséquence de la Fina. Car si tous les chemins mènent à Rome, la progression des Bleus vers la capitale italienne est polluée par la question des combinaisons.