La 15e journée au crible

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Par Thomas Siniecki , modifié à
La victoire nette et sans bavure de l'OM devant le PSG (3-0) a monopolisé l'actualité du week-end, mais la petite phrase de Frédéric Antonetti à l'issue de la victoire de Rennes face à Evian (3-2) n'a pas manqué de piquant non plus. Revivez tous les temps forts de la 15e journée de Ligue 1, marquée également par le triplé de Giroud à Sochaux (victoire 3-1 de Montpellier) et par le carton réussi par l'OL à Auxerre (3-0).

La victoire nette et sans bavure de l'OM devant le PSG (3-0) a monopolisé l'actualité du week-end, mais la petite phrase de Frédéric Antonetti à l'issue de la victoire de Rennes face à Evian (3-2) n'a pas manqué de piquant non plus. Revivez tous les temps forts de la 15e journée de Ligue 1, marquée également par le triplé de Giroud à Sochaux (victoire 3-1 de Montpellier) et par le carton réussi par l'OL à Auxerre (3-0). LA PHRASE : "Je ne comprends rien à ce club", Frédéric Antonetti (Rennes) Il s'est excusé depuis. Frédéric Antonetti s'est assez vite aperçu que ses propos contre l'Evian-TG n'étaient pas spécialement bien sentis, juste après la victoire de son équipe face au promu (3-2). "Défendre tout le temps, c'est leur choix, mais il faut l'assumer, disait d'abord l'entraîneur rennais en conférence de presse. Il ne faut pas pleurer, ça fait partie d'un match." Et dans la continuité, le technicien corse a dépassé le cadre du jeu: "D'ailleurs, c'est à Evian ou à Annecy ? Je ne comprends rien à ce club." Les intéressés ont apprécié, forcément, et Antonetti a fait son mea-culpa: "Je souhaite présenter mes excuses, a-t-il ainsi déclaré dans des propos relayés lundi par L'Equipe. Au cours d'une interview d'après-match un peu chaude, mes paroles ont dépassé ma pensée." LA STAT : 11 (PSG) La claque est immense. En s'inclinant 3-0 au Vélodrome, le PSG a concédé un revers qui n'avait plus été aussi large depuis 11 ans chez son meilleur ennemi. Et encore, le 15 février 2000, Paris était parvenu à ouvrir la marque par l'intermédiaire de Christian, avant d'encaisser quatre buts. La défaite de dimanche serait presque plus à rapprocher de celle de 1986, la plus large jamais concédée par le club de la capitale sur la Canebière (0-4). Loin de toutes les repentances d'après-match de la part des joueurs d'Antoine Kombouaré, en tout cas de ceux qui ont bien voulu s'arrêter devant les journalistes, le meilleur résumé est peut-être celui de Kévin Gameiro: "Je ne veux pas parler, on a été nul." Tout est dit. LE JOUEUR : Olivier Giroud (Montpellier) Pour une confirmation, c'en est une belle. Auteur du triplé de la victoire de Montpellier à Sochaux (3-1), Giroud a prouvé qu'il n'était pas de cette caste de joueurs incapables de rebondir après sa première apparition en équipe de France. Certes, l'ancien Tourangeau est grandement aidé par la solidité collective de son équipe. Mais il faut bien lui reconnaître des qualités individuelles hors normes. "C'est un très bon début de saison, ce n'est que du bonheur d'évoluer dans ce club", a simplement déclaré l'intéressé devant les caméras de Foot+. Un peu fautif sur l'égalisation d'Abdoul Camara, l'attaquant s'est repris de la plus belle des manières avec un but splendide, qui a permis au MHSC de reprendre l'avantage à quatre minutes de la fin. LE TOP : OL Il le disait lui-même vendredi, ce n'est "pas catastrophique". Encore fallait-il réagir sur le terrain, et Lisandro a montré l'exemple de la plus belle des manières. L'attaquant argentin, pour sa première titularisation en Ligue 1 depuis trois mois, a inscrit un doublé lors de la large victoire de l'OL à Auxerre (3-0). Lyon n'aura donc laissé que peu de place au doute, après une défaite à domicile contre Rennes (1-2) et un match nul quasi éliminatoire en Ligue des champions face à l'Ajax (0-0). "Je suis content d'avoir retrouvé le chemin des filets, mais l'important reste vraiment la victoire, a indiqué l'Argentin au site officiel du club. Le second but est joli, et surtout il permet à l'équipe de terminer la rencontre plus tranquillement." Et d'aborder la suite un peu plus sereinement. LE FLOP : Nancy L'ASNL ne serait-elle capable que de coups d'éclat ? Après un début de saison franchement difficile, les Lorrains ne pouvaient pas mieux se relancer que la semaine dernière, avec leur victoire de prestige à Paris (1-0). Patatras, les hommes de Jean Fernandez ont rechuté dans les grandes largeurs, en s'inclinant à domicile face à Dijon (1-2). Pas surpris pour un sou, presque fataliste, l'entraîneur nancéien n'avait pas envie de dramatiser. "On va jouer le maintien jusqu'au bout, rappelait-il ainsi après le match, pour Le Républicain Lorrain. C'est la marque des équipes comme la nôtre." On ne l'aurait pas juré une semaine plus tôt. LE SONDAGE Sans surprise, la victoire de l'OM dans le Clasico face au PSG retient très majoritairement votre attention, avec un total de 61% des suffrages. Loin derrière, la première place de Montpellier, vainqueur à Sochaux, a été choisie par 16% d'entre vous. La performance collective a donc été préférée à la réussite individuelle de Giroud, auteur d'un triplé face aux Sochaliens et meilleur buteur de L1. Ce dernier fait d'armes ne retient que 9% des votes, comme la victoire de Lyon à Auxerre, grâce au tandem Lisandro-Bastos. Enfin, le but de soliste du Rennais Feret face à Evian n'a recueilli que 4% des suffrages. C'est toujours mieux que les 2% récoltés par la rechute de Nancy, tombé face à Dijon.