La 12e journée au crible

  • Copié
François TESSON , modifié à
Comme chaque semaine, la rédaction revient sur les faits marquants du week-end en Ligue 1. Dimanche, le PSG a remporté face à Marseille (3-2) le choc de la 12e journée, et se replace sur le podium. Le Lorientais Kévin Gameiro a également brillé, tandis que dans le bas du tableau Nancy s'enfonce et Arles-Avignon a gagné. Enfin, à Bordeaux, Jean-Louis Triaud ne sait plus comment réveiller ses joueurs.

Comme chaque semaine, la rédaction revient sur les faits marquants du week-end en Ligue 1. Dimanche, le PSG a remporté face à Marseille (3-2) le choc de la 12e journée, et se replace sur le podium. Le Lorientais Kévin Gameiro a également brillé, tandis que dans le bas du tableau Nancy s'enfonce et Arles-Avignon a gagné. Enfin, à Bordeaux, Jean-Louis Triaud ne sait plus comment réveiller ses joueurs. LE JOUEUR : Kévin Gameiro (Lorient) Et de deux qui font six. En inscrivant un doublé samedi soir, lors de la traditionnelle victoire de Lorient à Saint-Etienne (2-1), Kévin Gameiro a porté son total à six réalisations depuis le début de la saison en Ligue 1, qui le placent juste derrière El-Arabi et Payet dans la hiérarchie des buteurs. Après un début de saison poussif, Lorient comme Gameiro semblent aller mieux. Et cela permet à l'ancien Strasbourgeois de régler quelques comptes. "Il y a eu un temps de rodage, mais maintenant on se connait mieux et on semble bien parti. Il y en a qui m'ont critiqué mais je sais ce que je vaux et j'ai confiance en moi", a confié le néo-international. Samedi, Gameiro a d'abord marqué un but dans son plus pur style, en vitesse, avant de donner la victoire aux Merlus de la tête. Une rareté qui a eu le don de provoquer une discussion animée entre Marchal et Bayal... LE TOP : PSG Sacré week-end pour le PSG. Un succès contre le rival historique, l'OM (2-1), pour la première fois depuis 6 ans. Des buteurs, Erding et Hoarau, qui ont retrouvé le chemin des filets. A ces plaisirs, les Parisiens ont ajouté une excellente opération au classement. Brest battu, Rennes tenu en échec, Toulouse, Saint-Etienne et Montpellier défaits également, les hommes d'Antoine Kombouaré sont les seuls à s'être imposés parmi les sept premiers, et grimpent logiquement sur le podium. "On peut s'installer durablement dans le haut du classement mais c'est un équilibre fragile, c'est un championnat hyper serré. Il faut continuer de serrer les rangs", rappelle Christophe Jallet. Un fin mathématicien, puisque, tout 3e qu'il est, le PSG ne compte que six points d'avance sur le 19e, Lens. Mais il est clair que les Parisiens ont plus envie de regarder vers le haut à l'heure actuelle. LE FLOP : NANCY "C'est la pire deuxième mi-temps. Et si ce n'est pas le pire match, on n'en est pas loin". A l'heure d'évoquer la prestation des Nancéens face à Monaco, Julien Féret ne mâche pas ses mots. A juste titre. Balayés par les hommes de la Principauté (0-4), les Lorrains ont concédé leur cinquième revers en six matches à Marcel-Picot, durant lesquels ils ont concédé 14 buts. Pablo Correa, en poste à Nancy depuis huit ans, semble désespérer. Et concède une remise en question nécessaire. Même de sa part. "Le manque de révolte de mes joueurs explique ce résultat, a déclaré l'Uruguayen. Ce qui est dérangeant, c'est de voir un groupe changer de visage en permanence. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi on reste par moment complètement amorphe. Ce qui m'inquiète, ce n'est pas le goal-average mais le manque de réaction de mon équipe. Ne pas prendre de buts, c'est une volonté, et on n'a pas de volonté. C'est un manque de maturité, une grosse défaillance dans le mental. Et même si on a beaucoup de talent, on ne peut pas s'en sortir sans mental. Je fais le constat que c'est peut-être mon message qui ne passe pas auprès des joueurs. Je me pose la question." Son président, Jacques Rousselot, était à New York dimanche pour courir le marathon. Le retour pourrait être difficile... LA STAT : 12 Comme le nombre de journées qu'auront dû attendre les supporters d'Arles-Avignon pour voir, enfin, leurs protégés décrocher leur première victoire parmi l'élite. C'est une équipe de Caen en perdition qui a fait les frais du réveil de Kaba Diawara, auteur de son premier but en Ligue 1 depuis avril 2006. "On a gagné grâce à la volonté de ne rien lâcher du tout. C'est bon pour le moral et je dédie cette victoire à tous ceux qui travaillent pour le club et les supporters. Ça va être dur, mais je l'avais dit au club. On a encore un espoir de maintien. J'y crois", confiait Faruk Hadzibegic à l'issue de la rencontre. Dommage que ses joueurs aient tout gâché en ayant l'outrecuidance de réclamer une double prime pour cet "exploit". Le pire, c'est qu'ils l'ont obtenue. LA PHRASE : "Une bonne bagarre pour les réveiller, je ne vois plus que ça", de Jean-Louis Triaud Déjà peu avare en critiques depuis le début de saison, Jean-Louis Triaud s'est montré particulièrement virulent après le match nul des Girondins de Bordeaux face à Valenciennes (1-1), samedi soir dans le cadre de la 12e journée de Ligue 1. "Les joueurs sont passifs, sénateurs, comme si tout allait s'arranger parce qu'on est supposés meilleurs. (...) Je voudrais qu'il y en ait un qui foute une beigne à un coéquipier, comme à Milan (en référence à l'altercation Ibrahimovic-Onyewu, ndlr), le jour où il dort sur le terrain. Peut-être que ça les réveillerait. Une bonne bagarre entre eux, pour les réveiller, je ne vois plus que ça ", a ainsi déclaré le président du club au scapulaire dans les colonnes de L'Equipe. Pourtant, les Girondins, rapidement menés au score par un but de Ducourtioux, ont poussé et fini par égaliser face à VA, grâce à Moussa Maazou.