LA POLEMIQUE - Le groupe des Bleus est-il si facile ?

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LA POLEMIQUE - Tout le monde salue la veine des Bleus. La rédaction d'Europe 1 est partagée.

Zinédine Zidane et Marco van Basten ont placé vendredi la France dans un groupe composé de l'Ukraine, l'Angleterre et la Suède, pour le premier tour de l'Euro 2012. Ce groupe D est-il vraiment si facile ? La rédaction d'Europe 1 en débat.

Jean-Charles Banoun, chef du service des sports d'Europe 1

Zinédine Zidane au tirage de l'Euro (930x620)

"Si on ne passe pas  dans ce groupe-là, autant arrêter de jouer", comme l'a dit notre consultant Robert Pires. On a du mal à imaginer la France rester à quai dès le premier tour en Ukraine. L’Ukraine, justement, pays organisateur certes, mais qui n’est plus que l’ombre de la belle équipe d'il y a quelques années avec un Chevtchenko dont la présence tient plus à rassurer une nation inquiète qu'à effrayer des adversaires qu’il n’impressionne plus à son âge. La Suède, elle, s’en remettra une fois de plus qu'à sa seule star : Zlatan Ibrahimovic dont le seul talent, hélas inconstant, ne suffira pas à rendre cette équipe très âgée dangereuse pour les Bleus. Reste le cas de l’Angleterre : battue par la France à Wembley, voici quelques mois, sans ses meilleurs joueurs, elle avait énormément déçu. Pour le rendez-vous du 11 juin contre les Français, elle sera à coup sûr privée de son plus grand joueur, Wayne Rooney, dont la suspension  de trois matches sera peut-être atténuée mais jamais en dessous d’un match ferme. Le football anglais se cherche toujours une nouvelle génération, Lampard et Terry ont perdu de leur superbe et les gardiens anglais restent toujours aussi imprévisibles. Mais, puisqu’il en faut bien un : l’Angleterre sera sans doute l’adversaire numéro 1 des Bleus dans ce groupe, celui qu’il faudra écarter pour prendre absolument la première place et s’éviter ainsi une vraie frayeur en quarts de finale : l’Espagne, favorite du groupe C."

Nicolas Rouyer, de la rédaction d'Europe1.fr

Laurent Blanc avec les autres sélectionneurs (930x620)

"Comme lors de la Coupe du monde 2010, où elle avait hérité de l'Afrique du Sud, l'équipe de France affrontera au premier tour de l'Euro 2012 le pays (co)organisateur dans un groupe jugé facile. On sait ce qu'il en est advenu il y a deux ans : un point et un but. Il y a vingt ans, les Bleus de Michel Platini, invaincus lors des qualifications, avaient abordé la phase finale avec un statut de favori, face à la Suède, l'Angleterre et le Danemark. Résultat : une élimination d'entrée. Mais ce n'est pas tant le passé que le présent qui inquiète. Lors des éliminatoires de cet Euro 2012, les Bleus n'ont pas réussi à battre la Biélorussie en deux rencontres (0-1, 1-1) et ont souffert le martyr pour éliminer la Bosnie (2-0, 1-1). Difficile, dans ces conditions, d'aborder des matches face à l'Angleterre ou la Suède la fleur au fusil. L'Angleterre, forte de talents émergeants (Welbeck, Jones, Sturridge, etc.), vient de battre l'Espagne en match amical (1-0) et la Suède possède en Zlatan Ibrahimovic l'un des plus grands talents du football mondial. Quant à l'Ukraine, le petit poucet annoncé, il faut se souvenir que le 4-1 qui lui a été infligé en juin dernier est trompeur. Trois des quatre buts avaient été inscrits entre la 87e et la 92e minute. Pas sûr, cette fois, qu'avec le soutien de leur public, Chevtchenko et consorts ne laissent ainsi filer le score..."