L'AS Monaco, longtemps chahuté par l'AS Saint-Etienne, a arraché une précieuse victoire (2-1) samedi après-midi au Stade Louis-II, lors de la 9e journée de Ligue 1, et possède désormais trois points d'avance sur le Paris SG, qui se déplace dimanche à Marseille.
Leader invaincu avec 21 points en 9 rencontres, Monaco a, grâce à cette victoire acquise au forceps, mis la pression sur son rival parisien, obligé de gagner à Marseille pour revenir à sa hauteur. Saint-Etienne (7e), pour sa part, et malgré un quatrième match sans victoire (un nul, trois défaites) a paradoxalement démontré que si l'investissement était à la hauteur de son potentiel, il pouvait prétendre viser les plus hautes places.
Comme prévu, Claudio Ranieri avait décidé de revenir à un 4-2-3-1 plus classique, après le forfait de Rivière (cuisse) et, surtout, après s'être aperçu des limites de son 4-4-2 à Reims (1-1).
Il a également effectué le choix fort de titulariser James Rodriguez, qu'il avait égratigné l'avant-veille en conférence de presse. Bien lui en a pris, puisque l'international colombien, d'une subtile passe de l'extérieur offrait à Ferreira Carrasco, qui gagnait son duel avec Ruffier, le premier but de la rencontre (1-0, 15).
Monaco était parfaitement entré dans le match. Mais l'équipe de la Principauté aurait très bien pu déjà mener 2-0 à ce moment de la partie si Moutinho, héritant d'une passe en retrait totalement manquée de Cohade, avait été plus lucide, seul face à Ruffier. L'ex-portier monégasque n'avait fait que retarder l'échéance (8)... La suite de la première période était plus équilibrée. Un missile du gauche de James Rodriguez était détourné en corner par un excellent Ruffier (26).
Puis, les Stéphanois revenaient progressivement. Subasic était très vigilant devant Hamouma et Cohade (23). Tabanou reprenait ensuite de peu à côté une passe de Cohade (30). Ce retour des Verts se matérialisait par une égalisation dès la reprise. Mollo servait Cohade qui glissait le ballon à Hamouma, auteur d'un appel parfait entre Abidal et Carvalho. D'une frappe croisée du gauche, il battait Subasic (1-1, 49).
Monaco reprenait alors le contrôle du jeu. Ruffier était encore impeccable sur un bel essai de James Rodriguez (60). Mais le système défensif stéphanois était très performant et les contres des Verts, incisifs. Leur déboulé le plus marquant fut celui de Gradel, sur lequel Subasic sauva les siens (84). Ranieri revenait alors en 4-4-2 avec les entrées de Germain et Ocampos (83) pour tenter de gagner la rencontre. Et sur un centre de James Rodriguez, Ocampos justement donnait un avantage décisif à Monaco (2-1, 87).