L'orgueil de l'Inter

  • Copié
Matthieu ABADIE , modifié à
Dimanche, en match décalé de la 14e journée de Serie A, l'Inter n'avait pas le droit à l'erreur au moment de recevoir Parme à San Siro. Après quatre matches sans victoire, les Nerazzurri ont enfin retrouvé le goût du succès, spectacle à l'appui puisqu'ils se sont imposés (5-2), pourtant privés de Milito et Eto'o. Tout n'est pas parfait, mais l'Inter n'est pas morte.

Dimanche, en match décalé de la 14e journée de Serie A, l'Inter n'avait pas le droit à l'erreur au moment de recevoir Parme à San Siro. Après quatre matches sans victoire, les Nerazzurri ont enfin retrouvé le goût du succès, spectacle à l'appui puisqu'ils se sont imposés (5-2), pourtant privés de Milito et Eto'o. Tout n'est pas parfait, mais l'Inter n'est pas morte. Les débuts laissaient pourtant augurer moult inquiétudes. Lorsque Hernan Crespo, un ancien de la maison lombarde, ouvre le score dès la quatrième minute, le public de San Siro craint logiquement d'assister à une troisième défaite de rang de ses favoris. Au coeur d'une défense décimée, dont les remplaçants Cordoba et Materazzi tiennent peu ou prou la baraque, Crespo ajoute donc encore aux doutes qui habitent indéniablement les joueurs locaux. Mais même privé de cinq joueurs majeurs, dont son duo d'attaquants Milito-Eto'o, le champion d'Europe en titre possède encore quelques joueurs d'exception, et d'autres de talent, qui laissent croire en des jours meilleurs. C'est le cas de Dejan Stankovic et Jonathan Biabiany, qui vont à eux deux réveiller le géant endormi, peut-être pas encore habitué à cet horaire précoce (12h30). En deux minutes, les 17e et 18e, le jeune Français et l'expérimenté Serbe vont remettre leur équipe dans le bon sens. Par deux fois, l'attaquant prêté à Parme la saison passée se rappelle au bon souvenir de ses anciens coéquipiers en s'échappant sur la droite et en servant son compère du milieu aux 20 mètres. Et par deux fois, le tir de Stankovic est dévié pour tromper Mirante, comme un signe que le sort semble avoir décidé d'arrêter de s'acharner contre les Nerazzurri. Cinq minutes plus tard, Biabiany s'offre une nouvelle passe décisive, de la tête cette fois, prolongeant un corner de Sneijder vers Cambiasso pour le troisième but, celui du break (3-1, 23e). Deux points repris sur le voisin honni Enfin, les hommes de Rafael Benitez démontrent du caractère, une qualité longtemps appelée de ses voeux par l'ancien technicien des Reds. Pourtant, tous les problèmes ne sont pas réglés, notamment en défense où les absences de Lucio et Samuel ne se compensent pas comme d'un claquement de doigt. Materazzi se fait un devoir de le démontrer à la 36e. Sa mésentente avec Gobbi profite à Crespo pour le doublé (3-2), une semaine après avoir marqué face à la Lazio, autre club où il avait brillé par le passé. L'Inter ne mène donc que d'un but à la pause, mais ne va pourtant pas retomber dans ses travers. Mieux, elle va inscrire deux nouveaux buts, à nouveau par deux milieux de terrain, que sont Thiago Motta, fraîchement entré en jeu, et Stankovic, qui à un quart d'heure du terme s'offre un triplé, cette fois sans l'aide de quiconque. 5-2, donc, l'Inter respire et glane sa première victoire en cinq matches. Un succès qui intervient au lendemain du nul concédé par le rival milanais à Gênes face à la Sampdoria (1-1), et qui permet au champion en titre de reprendre deux points sur le leader. Certes, les Nerazzurri accusent encore sept points de retard mais dans le contexte actuel, le moindre petit bonheur est toujours bon à prendre.