Deux ans après sa médaille de bronze à Berlin, Renaud Lavillenie est le grand favori de la finale du saut à la perche des Mondiaux de Daegu, qui débute ce lundi à 12h25. Meilleur performeur mondial de l'année (5,90 m), le Charentais ne souffrira pas cette fois de la concurrence de Steve Hooker, éliminé dès les qualifications. Sacré champion d'Europe l'été dernier à Barcelone, Renaud Lavillenie va-t-il conquérir l'or mondial à Daegu ? Troisième en 2009 à Berlin, derrière Steve Hooker et Romain Mesnil, le Cognaçais, auteur de la meilleure performance mondiale de l'année avec une barre à 5,90 m effacée en juillet dernier à Monaco, est le grand favori de la finale qui débutera ce lundi à 12h25. Le tenant du titre australien, revenu à la compétition il y a quelques semaines seulement, n'a en effet pas réussi samedi à obtenir son billet pour cette finale en butant à trois reprises à 5,50 m. Une absence qui fait donc les affaires de Lavillenie, même si ce dernier avoue qu'il aurait préféré voir le champion olympique en finale: "C'est une petite déception. Ça m'aurait fait plaisir de concourir face à lui", avait-il déclaré, très sportivement, à l'issue de ces qualifications au cours desquelles il avait franchi 5,50 m et 5,65 m dès son premier essai. En hommage à Quinon Reste que les prétendants à la médaille d'or sont nombreux en Corée du Sud, avec en tête de liste Romain Mesnil. Après avoir réussi à devancer son compatriote sur le podium il y a deux ans en Allemagne, l'Albigeois se verrait bien rééditer sa performance pour conquérir le titre mondial. "J'ai sauté deux fois à l'échauffement et deux fois pendant le concours (5,50 m et 5,65 m). J'ai perdu moins de jus que lors de certains concours de qualifications, comme l'an dernier et il y a deux ans. C'est important (...) Mon envie, c'est le titre", peut-on lire sur le site de la fédération française. Si la perspective d'un doublé tricolore est envisageable, d'autres espèrent bien déjouer les pronostics, à l'image de l'Allemand Malte Mohr (5,86 m cette saison), de l'Américain Derek Miles ou encore du jeune polonais Pawel Wojciechowski, 22 ans, qui a franchi 5,91 m le 15 août dernier, mais sa performance n'a pas été homologuée, car effectuée hors-stade. Malgré cette concurrence, les deux athlètes tricolores sont à quelques heures d'écrire peut-être l'une des plus belles pages de l'histoire de la perche française. Avec sans doute une pensée pour le champion olympique de Los Angeles 1984, Pierre Quinon, disparu cet été.