L'OM perd son titre de vue

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Yannick SAGORIN , modifié à
Le champion de France sortant aura sans doute bien du mal à défendre sa couronne désormais. Dimanche, en clôture de la 21e levée de L1, l'OM a concédé un triste match nul sur la pelouse de Monaco (0-0), manquant de profiter pleinement des revers enregistrés la veille par l'OL et le Stade Rennais. Ce, alors que Lille, devant, ne faiblit pas.

Le champion de France sortant aura sans doute bien du mal à défendre sa couronne désormais. Dimanche, en clôture de la 21e levée de L1, l'OM a concédé un triste match nul sur la pelouse de Monaco (0-0), manquant de profiter pleinement des revers enregistrés la veille par l'OL et le Stade Rennais. Ce, alors que Lille, devant, ne faiblit pas. Lyon et Rennes battus ce week-end, Marseille avait l'occasion ce dimanche de se replacer sur le podium de la L1. Attendu pour ce faire dans un stade Louis-II qui ces quatre dernières années l'avait vu triompher devant un public tout acquis à sa cause, l'OM a loupé le coche. Une fois de plus cette saison. "Je n'ai pas les mots pour expliquer ça. Devant ça avance très vite et nous on traîne. Ça devient compliqué, concédait Mandanda devant les caméras de Canal + à l'issue de ce match nul et vierge. On va d'abord penser à gagner des matches avant de penser au titre mais si on continue comme ça, franchement..." Pour sa première sortie sans son feu follet Valbuena, touché au genou et indisponible cinq semaines encore, le champion de France en titre, privé du reste des services d'un Brandao suspendu, a peiné ce soir à trouver ses marques aux avant-postes. Il a fallu de fait attendre la demi-heure de jeu pour entendre une clameur descendre des tribunes de l'enceinte monégasque, consécutive à une reprise de Mbia en pleine surface contrée in extremis par Adriano (30e). Un premier avertissement notoire suivi d'une tête plongeante de Rémy, expédiée de peu hors cadre, sur un centre impeccable du cadet des frères Ayew (34e). Le plus dur est passé pour l'ASM en première période. Le plus dur, mais pas le meilleur. Alors que l'on s'achemine doucement vers la pause, Diarra, plutôt discret jusqu'alors pour son grand retour en L1, s'illustre d'une ouverture bien sentie à l'attention de Coutadeur. Parti à la limite du hors-jeu, l'ancien Manceau s'en va défier Mandanda en solitaire, mais perd son duel par excès de fébrilité (44e). Les 22 acteurs rejoignent les vestiaires avec un score de 0-0 dans le dos. Et le public, alors, en est pour ses frais... Deschamps: "Nous avons été nuls et lents" Après le repos, un nouveau quart d'heure est nécessaire aux deux équipes pour relancer la machine. L'entrée combinée de Cheyrou et Kaboré fait cependant du bien à des Marseillais manifestement décidés à évoluer plus haut sur l'échiquier. Du moins pendant quelques minutes. Auteur d'un joli contrôle en pivot dans la surface, Rémy s'ouvre le chemin du but mais tarde trop à enchainer pour inquiéter réellement Ruffier (60e). Dans la foulée, l'enchainement technique de A. Ayew à l'entrée de la surface est en revanche parfait... bien que toujours hors cadre (67e). En face, les troupes de Laurent Banide, malgré le sang neuf injecté durant le mercato, sont encore moins enthousiasmantes. Et ce n'est pas l'entrée en jeu de Maazou (69e), persona non grata à Bordeaux, qui change la donne. Au terme du temps réglementaire, l'ASM et l'OM se séparent logiquement sur un score de parité, qui n'arrange évidemment aucune des deux formations. Les joueurs de la Principauté restent dans le rouge, à deux longueurs du premier non-relégable niçois. Quant aux Phocéens, toujours cinquièmes mais "nuls et lents" ce soir selon le propre aveu de Didier Deschamps en conférence de presse, ce ne sont plus six mais huit points de retard qu'il leur faut dorénavant combler pour rattraper le leader lillois, tombeur la veille de Lens (1-0). Difficile à imaginer au vu du niveau affiché cette saison par les champions de France.