L'OM doit la jouer modeste

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Benoît CONTA , modifié à
LIGUE 1 - A dix contre onze, l'OM partage les points avec Bordeaux (1-1).

LIGUE 1 - A dix contre onze, l'OM partage les points avec Bordeaux (1-1). Trente-quatre ans. Depuis le 1er octobre 1977, l'OM n'a jamais réussi à gagner à Bordeaux, collectionnant 17 défaites et 8 matches nuls. Il faudra donc attendre un an de plus après un neuvième match nul (1-1), obtenu après avoir passé plus d'une heure à dix contre onze, face à une décevante équipe girondine. Une abnégation olympienne symbolisée par Brandao. L'attaquant brésilien a prouvé sur la pelouse de Chaban-Delmas que ses dirigeants avaient eu raison de le retenir, malgré les sollicitations extérieures. Au four et au moulin, le buteur a épuisé la défense adverse, et notamment le pauvre Savic, par ses incessants appels. C'est même lui qui, après avoir traverser le terrain dans sa longueur, va offrir l'ouverture du score à Lucho (1-0, 12e). Ecoutez Didier Deschamps au micro de Jean-Charles Banoun : Cette première période aura également été celle de Tony Chapron, qui arbitrait là son premier match en Ligue 1 de la saison. L'homme en noir commence par oublier un penalty pour l'OM, après que Ayew ait été crocheté par Chalmé dans la surface (6e). Un oubli compensé un peu plus loin puisque le même Ayew se rend coupable d'une main dans la zone de vérité, là aussi sans que M. Chapron ne s'en émeuve. Ce dernier va ensuite expulser Cissé, pour un tacle dangereux sur Plasil (34e). Une décision sévère. Des choix chaotiques qui vont faire de lui l'homme de la première période, avant de réaliser un second acte à peine meilleur, il est vrai dans un contexte à sens unique. A sens unique donc, mais sans que Bordeaux ne parvienne à convaincre, et à mettre à contribution un Mandanda enfin performant dans les airs. Car le jeu de la bande à Tigana ne s'est résumé qu'à une succession de centres et de coup de pied arrêtés stériles dans un premier temps. Les deux meilleures occasions sont même à mettre au crédit de l'Olympique de Marseille, mais Carasso était une nouvelle fois dans un grand soir, avec deux arrêts de grande classe devant Rémy (61e, 77e). Deux sauvetages qui vont finalement payer puisque, sur un énième centre, Plasil trouve enfin la cible, et c'est Modeste qui expédie de la tête le but de l'égalisation (1-1, 88e). Un match nul au goût amer pour l'OM, plus heureux pour les Girondins.