L. Karabatic: "Oublier l'aller"

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Propos recueillis par Régis AUMONT , modifié à
Lancé dans le grand bain en attaque à Rhein-Neckar Löwen dimanche dernier en raison des blessures affectant Montpellier, Luka Karabatic a fait mieux qu'assurer en participant grandement au succès des Héraultais avec un parfait 6 sur 6 aux tirs. Le jeune pivot, petit frère de Nikola avec qui il échange beaucoup, refuse néanmoins de s'enflammer et pense déjà à confirmer. Il aura sans doute encore sa chance samedi à l'Arena lors du quart de finale retour de Ligue des Champions.

Lancé dans le grand bain en attaque à Rhein-Neckar Löwen dimanche dernier en raison des blessures affectant Montpellier, Luka Karabatic a fait mieux qu'assurer en participant grandement au succès des Héraultais avec un parfait 6 sur 6 aux tirs. Le jeune pivot, petit frère de Nikola avec qui il échange beaucoup, refuse néanmoins de s'enflammer et pense déjà à confirmer. Il aura sans doute encore sa chance samedi à l'Arena lors du quart de finale retour de Ligue des Champions. Luka, avez-vous été surpris de réussir un tel résultat en Allemagne avec une équipe pourtant diminuée ? On n'est jamais vraiment surpris car on sait avec Montpellier qu'on a nos chances sur chaque match. Mais c'est vrai qu'on s'attendait à un match difficile, d'autant plus qu'on avait pas mal de blessés. On a serré les rangs. On a su répondre au défi physique que proposent toujours les Allemands. On a très bien tenu en défense et on est resté très calme et concentré en deuxième période. On a gagné là-bas sans jamais avoir vraiment paniqué, même à -4 en début de seconde période. Comment abordez-vous ce deuxième match ? Est-ce que le fait de partir avec deux buts d'avance change quelque chose ? Non pas forcément. Disons qu'on est bien conscient que ce serait le piège de se dire qu'on va assurer facilement la qualification à la maison. Rhein-Neckar est une équipe capable de grandes performances à l'extérieur. Ils ont notamment été battre Barcelone lors de la première phase. On va oublier le match aller. De toute façon ce sera sans doute un tout autre match. Dimanche dernier vous avez parfaitement tenu votre rôle en attaque en l'absence de Tej et Juricek. Vous êtes-vous surpris ? A moitié. C'était la première fois que j'avais autant de temps de jeu sur un match d'une telle importance. Mais tous les jours à l'entraînement je travaille pour réussir cela. Je pensais en être capable mais je ne pouvais pas en être convaincu avant de l'avoir fait dans un tel contexte. Je suis évidemment satisfait d'avoir réussi une bonne performance mais le plus dur sera de confirmer. Je ne m'enflamme pas. Je dois désormais réussir à enchaîner les performances. "Avec Niko on échange tout le temps" A Montpellier, votre rôle habituel est presque exclusivement défensif, à l'image de celui de Didier Dinart en équipe de France. N'est-ce pas trop frustrant de ne pas jouer en attaque ? Non ce n'est pas frustrant. A Montpellier on joue beaucoup de match donc les occasions ne manquent pas. Il m'arrive en championnat de France notamment d'avoir des opportunités d'officier en attaque. Et puis tous les jours à l'entraînement je ne fais pas que défendre. Moi je prends ce qui vient. Ça passe par là pour un jeune joueur qui veut s'affirmer dans une grande équipe. Et mon but premier est de servir mon club. Quels aspects du jeu devez-vous encore le plus travailler ? Je dois encore m'améliorer dans tous les domaines. En attaque comme en défense. Je dois avoir la densité physique nécessaire pour jouer au haut niveau. Et je dois être capable de répéter en match ce que je réalise à l'entraînement. C'est en répétant les bonnes choses lors des rencontres officielles que l'on acquiert plus de confiance en soi. Vous êtes le petit frère du meilleur joueur de handball français qui est aussi le plus médiatisé. Comment vit-on dans l'ombre de Nikola Karabatic ? Je vis que les bons côtés. En le côtoyant, ainsi que d'autres grands joueurs de Montpellier, je progresse au quotidien. Ça pousse à élever toujours son niveau. La médiatisation qu'il y a autour de Niko me fait plaisir, il la mérite et c'est aussi une bonne chose pour le handball. Vous arrive-t-il de lui demander conseil ? Oui on échange tout le temps, mais pas que sur le terrain. Pour parler handball mais pas seulement.