Couronnée sur la scène européenne en 2008 à Vienne, l'Espagne retrouve l'antre de ses exploits à l'occasion d'un match amical face à l'Autriche, mercredi. L'occasion pour la Roja, récemment victorieuse de l'Argentine, d'imposer un peu plus son statut de favorite parmi les prétendants au sacre mondial en Afrique du Sud en 2010.Longtemps considérée comme un adversaire talentueux mais incapable de briller dans les compétitions continentales et mondiales, la Roja fait aujourd'hui figure de référence. La formation dirigée par Vicente Del Bosque possède un groupe étoffé avec des joueurs de premier plan à tous les postes. Le groupe a mûri et enfin appris de ses erreurs passées. A l'heure de revenir, mercredi pour une rencontre amicale face à l'Autriche, à Vienne, lieu de la finale de l'Euro 2008, les Espagnols auront forcément un petit pincement au coeur. Car ce premier succès dans une phase finale restera évidemment gravé dans les mémoires. La perception de la sélection espagnole a forcément été modifiée par ce succès viennois. En interne comme en externe. En interne parce que la confiance née de cette victoire modifie fondamentalement l'approche des prochaines compétitions. En externe parce que tout le monde a pu se rendre compte de la capacité de la Roja à s'imposer en pratiquant un football offensif et jouissif. Une qualification aisée pour le Mondial 2010Depuis lors, l'Espagne a enchaîné dix victoires de rang lors de la phase de qualifications pour la Coupe du monde 2010 et battu des nations comme la France, l'Argentine ou encore l'Angleterre. Son dernier revers remonte à la demi-finale de la Coupe des confédérations face aux Etats-Unis (0-2). Un couac qui, finalement, lui a peut-être remis les idées en place et épargné un sentiment de supériorité trop prononcé. Nul doute ainsi que cette défaite servira lors de la prochaine Coupe du monde...Qui dit Mondial dit concurrence féroce et rappelle forcément le Brésil. Le quintuple champion du monde est d'ailleurs le seul "grand" que l'Espagne n'a pas affronté récemment. Cela aurait pu être le cas en finale de la Coupe des confédérations. De leur côté, les Espagnols sont sûrs de leur force et estiment "faire partie d'un groupe d'équipes qui peuvent remporter la Coupe du monde", comme l'affirme Gerard Pique, le défenseur du Barça. Un propos qui ne l'empêche pas d'être conscient que l'équipe "doit encore s'améliorer"