L'Endurance veut devenir grande

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Thomas SINIECKI , modifié à
Avec sept courses au programme, dont les 24 Heures du Mans pour la première fois inscrites au calendrier, la saison d'Intercontinental Le Mans Cup (ILMC) promet un grand spectacle. Avec en toile de fond, le changement de réglementation qui impose une puissance revue à la baisse, et toujours un duel Peugeot-Audi au sommet, après le triplé des Anneaux dans la Sarthe en 2010.

Avec sept courses au programme, dont les 24 Heures du Mans pour la première fois inscrites au calendrier, la saison d'Intercontinental Le Mans Cup (ILMC) promet un grand spectacle. Avec en toile de fond, le changement de réglementation qui impose une puissance revue à la baisse, et toujours un duel Peugeot-Audi au sommet, après le triplé des Anneaux dans la Sarthe en 2010. Le plateau devait être relevé. Désormais, c'est officiel: la saison d'Endurance devrait bel et bien être la plus disputée depuis belle lurette. L'Automobile Club de l'Ouest (ACO) a présenté mercredi le calendrier de l'année et la liste des engagés, autant pour l'Intercontinental Le Mans Cup (ILMC) que pour les 24 Heures du Mans, et le programme des réjouissances est plutôt alléchant. L'innovation principale, celle qui offre justement un caractère particulier à cette saison, concerne l'intégration de la mythique épreuve sarthoise à l'ILMC. Une première forcément positive pour l'Endurance, puisque jusqu'ici, les 24 Heures étaient une course à part. Elles le resteront dans l'esprit, mais pas dans la forme. "Tout est réuni pour que l'Endurance devienne un sport automobile majeur, confirme Olivier Quesnel, directeur sportif de Peugeot Sport. Encore quelques petits ajustements sont nécessaires, mais on est sur une belle voie." L'ACO n'a pas fait les choses à moitié, en attribuant sur les seules 24 Heures du Mans le double de points par rapport aux six autres courses du calendrier. Le championnat ILMC comporte donc pour 2011 quatre courses de six heures, une de 1 000 miles (Petit Le Mans), une de 12 heures (Sebring) et donc une de 24 heures. Pour Petit Le Mans, la course ne pourra durer que dix heures maximum. 908-R18, le duel La seule interrogation qui demeure encore au sein de ce calendrier a trait à la dernière manche de l'année, en Chine. Si la date est bel et bien fixée au 12 novembre, le lieu n'est pas encore défini. Pas vraiment un contretemps pour l'ACO, devenue au fil du temps une véritable multinationale. D'après Biabaud, le "support des partenaires" est un des facteurs clés de la réussite de la saison, au même titre que "le public, la couverture médiatique et la qualité du plateau." La qualité du plateau, justement, est conforme aux attentes, c'est-à-dire très élevée. Pas de surprise au vu de la liste des engagés, si ce n'est peut-être la présence d'une Pescarolo au Mans en LMP1 - catégorie phare - avec Emmanuel Collard en premier pilote, un an après l'exceptionnelle absence de l'écurie du symbole des 24 Heures pour cause de difficultés financières. Quant à Peugeot et Audi, les deux immenses favoris de la saison engageront bel et bien trois voitures au Mans, et deux sur le reste de la saison. Sur la seule épreuve sarthoise, 28 prototypes (17 LMP1 et 11 LMP2) et 28 voitures grand tourisme (18 GTE Pro et 10 GTE Am) seront présentes. Sur la saison dans son ensemble, au Mans comme ailleurs, deux nouveautés majeures viendront égayer le plateau. Avant tout, le changement de réglementation des bolides, moins puissants que l'an dernier avec une tolérance pour la présence de modèles 2010 reconfigurés. Peugeot et Audi ne sont pas dans ce cas, en engageant respectivement une nouvelle 908 et une R18, même si la R15 sera de sortie à Sebring. Enfin, l'autre originalité de cette saison 2011 ravira surtout les nostalgiques, avec le retour de Lotus en Endurance, plus précisément en catégorie LM GTE Pro avant une promotion en LMP2 l'année prochaine. Claudio Berro, directeur de la division Motorsport, ne pouvait que confier son plaisir. "On est ravi d'être là, au milieu de grands constructeurs. On fera du mieux possible." Bonne chance, car la concurrence sera rude en GT. Et encore, ce n'est rien à côté de la nouvelle bataille Peugeot-Audi qui s'annonce chez les protos. Le Lion n'a pas vraiment digéré le podium 100% Audi au Mans en 2010, après avoir pourtant signé les trois meilleurs temps en qualifications.