Battue in extremis par le Brésil trois jours plus tôt (3-4), l'Egypte s'en vengée en battant l'Italie (1-0), jeudi à Johannesburg, dans le groupe B de la Coupe des Confédérations. C'est Homos, de la tête, qui a permis aux Pharaons de créer la sensation et ainsi se relancer dans la course aux demi-finales. Dans l'autre match de la journée, le Brésil a battu les Etats-Unis (3-0).C'est la première surprise de cette Coupe des Confédérations. Et elle vient de l'Egypte qui, jeudi soir à Johannesburg, est venue à bout de l'Italie sur un score minimaliste digne des plus belles heures de la Squadra Azzura, quand celle-ci cadenassait ses rencontres avec son célèbre catenaccio après avoir pris l'avantage. A vrai dire, et vu la manière poussive dont les hommes de Marcello Lippi avaient dominé les Etats-Unis (3-1) il y a trois jours, ce résultat n'est étonnant qu'à moitié. Surtout si l'on se souvient que les Pharaons avaient failli battre le Brésil (3-4).Visiblement vexés d'avoir perdu contre la Seleçao sur un penalty de Kaka dans les arrêts de jeu, les joueurs d'Hassan Shehata ont donc pris ce match contre les champions du monde à bras le corps, conscients que leur éventuelle qualification pour les demi-finales de la compétition n'était pas encore à oublier. Elle l'est d'autant moins après ce succès puisque pour leur dernier rendez-vous dans ce groupe B, ils se frotteront aux Américains alors que les Italiens devront livrer bataille contre le Brésil, déjà qualifié après sa victoire devant les Etats-Unis (3-0) dans l'après-midi. Autant dire que la Squadra Azzurra doit s'attendre à un week-end agité. El-Hadary en état de grâcePourtant, le sélectionneur transalpin s'était aperçu il y a trois jours que ses trentenaires n'avaient plus l'énergie suffisante en cette fin de saison. C'est surtout grâce à la jeunesse et à la fougue de Rossi que les Transalpins s'étaient imposés. Quagliarella, Rossi et Iaquinta avaient donc été titularisés sur le front de l'attaque, comme pour mieux montrer aux Egyptiens que rien ne serait simple. En vain, et ce malgré les tentatives à répétition des trois buteurs, qui se sont tous heurtés au gardien adverse, El- Hadary, en état de grâce. Au lieu de ça, ce sont les derniers vainqueurs de la CAN qui ont pris les rênes. Pour ne plus les lâcher.Sur un corner parfaitement déposé par Abou Trika, Homos, laissé libre dans la surface, s'est élevé au-dessus de la mêlée pour placer une tête puissante que Buffon n'a pu que contempler (1-0, 41e). Comme face aux Etats-Unis, l'Italie s'est retrouvée menée au score. Mais elle n'a cette fois pas réagi. Du moins au tableau d'affichage. Car dans le jeu, les Azzurri ont tout tenté. Que ce soient Pirlo (63e), Iaquinta (70e, 78e) ou Montolivo (74e), jamais ils n'ont pu tromper la vigilance d'un El-Hadary impérial. Et l'une des rares fois où le portier égyptien était battu, il a été sauvé par sa barre transversale, sur un centre-tir involontaire de Iaquinta (86e). Le destin, sans doute. L'Egypte est plus que jamais dans le coup dans la course au dernier carré