L'Atletico s'offre l'Inter

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Europe1 Sport , modifié à
SUPERCOUPE - les Espagnols ont dominé les Italiens au Stade Louis-II (2-0).

SUPERCOUPE - les Espagnols ont dominé les Italiens au Stade Louis-II (2-0). Rafael Benitez n'aime décidément pas l'Atletico Madrid. A moins que ça ne soit l'inverse... Car si les Matelassiers ont bien privé le nouvel entraîneur de l'Inter Milan d'un nouveau titre en remportant la Supercoupe d'Europe vendredi soir à Monaco (2-0), ils avaient déjà fait des misères à celui qui était encore coach de Liverpool la saison dernière en demi-finales de la Ligue Europa, ainsi qu'en phase de poules de la Ligue des champions en 2008-2009. Les statistiques, le technicien espagnol risque d'en entendre encore beaucoup parler cette saison, après avoir succédé à José Mourinho et son incroyable triplé (Championnat, Coupe d'Italie et Ligue des champions). Et si Benitez a bien remporté la Supercoupe d'Italie au détriment de la Roma la semaine dernière, il aura bien du mal à imiter son prédécesseur et a déjà la pression avant de découvrir la Serie A, lundi soir à Bologne. Mais si cette autre Supercoupe a échappé aux Lombards, c'est aussi et surtout parce que les Madrilènes en voulaient certainement plus vendredi. Les hommes de Quique Flores méritent d'ailleurs amplement ce succès acquis après le repos, et inscrivent ainsi pour la toute première fois leur nom au palmarès de la compétition, quelques mois après avoir brisé leur image de losers en arrachant la toute première Ligue Europa de l'histoire. Les Espagnols démarrent pourtant bien mal ce duel, qui débute sans round d'observation. Dès la première minute du jeu, Sneijder prouve qu'il a vite récupéré des ses courtes vacances après son étincelante saison et, dans un angle fermé à la réception d'une touche de Maicon, place une demi-volée qui n'attrape toutefois pas le cadre. De Gea détourne un penalty Les Espagnols ne sont pas en reste et Agüero, poussé par Chivu sur un centre de Simao, doit même bénéficier d'un penalty quelques instants plus tard, mais l'arbitre M. Busacca ne bronche pas (6e). Et si l'Inter prend ensuite le commandement des opérations, les opportunités se font rares de part et d'autre et seuls Eto'o, sur une frappe à ras de terre non cadrée (32e), puis Agüero qui manque de peu la lucarne (42e), égaient quelque peu le reste de ce premier acte. L'entame de la seconde période n'est pas beaucoup plus folichonne et il faut presque patienter jusqu'à l'heure de jeu pour voir un peu d'animation sur la pelouse du Stade Louis-II. Une animation principalement du fait de Colchoneros beaucoup plus en jambes. Reyes place une première banderille, une frappe enroulée que Julio César masqué ne peut que dévier en corner (59e), avant de réussir à trouver l'ouverture de près, à la conclusion d'une belle percée de l'ancien d'Arsenal après un une-deux avec Agüero (1-0, 62e). Pandev remplace alors Stankovic, tandis que Reyes cède lui sa place à un autre ex-Gunner, Mérida, mais c'est bien Eto'o qui rate de la tête l'égalisation italienne (75e). Les Ibériques évoluent eux en contre et vont même doubler la mise en fin de match, quand Agüero pousse tranquillement au fond des filets un nouveau centre de Simao (2-0, 83e). Les jeux sont faits et ce n'est pas le penalty accordé à Cambiasso qui change quelque chose, De Gea parvenant à détourner la tentative d'un Milito décidément pas verni (90e). Les papelitos peuvent alors envahir le Rocher, car c'est bien l'Atletico qui règne sur l'Europe.