Kostelic, Super Géant !

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GUILLAUME BARDOU , modifié à
Déjà intraitable en slalom, Ivica Kostelic a remporté ce vendredi le premier Super-G de sa carrière en Coupe du monde. Sur la mythique Streif de Kitzbühel, le Croate a donné une leçon aux spécialistes de vitesse pour s'imposer devant l'Autrichien Streitberger et le Norvégien Svindal. Leader du classement général de la Coupe du monde, le double vice-champion olympique de slalom vole vers le Globe de cristal.

Déjà intraitable en slalom, Ivica Kostelic a remporté ce vendredi le premier Super-G de sa carrière en Coupe du monde. Sur la mythique Streif de Kitzbühel, le Croate a donné une leçon aux spécialistes de vitesse pour s'imposer devant l'Autrichien Streitberger et le Norvégien Svindal. Leader du classement général de la Coupe du monde, le double vice-champion olympique de slalom vole vers le Globe de cristal. Dire qu'il ne compte qu'un seul petit globe de cristal à son palmarès, celui du slalom en 2002. A ce rythme, Ivica Kostelic va pouvoir largement compléter sa collection et remplir un peu plus une armoire à trophées familiale, déjà sérieusement garnie par les nombreuses victoires de sa jeune soeur, Janica, ancienne star du circuit. Car le Croate réalise une saison 2011 fabuleuse. Vainqueur des deux derniers slaloms au calendrier ainsi que du super-combiné de Wengen, en tête du classement des deux disciplines, Kostelic a également faim de vitesse... et de classement général. Si sa participation à la descente samedi pouvait s'expliquer par le format unique du super-combiné de Kitzbühel (ajout des temps de la descente et des deux manches de slalom, et non une course spécifique), son engagement en Super-G pouvait étonner à première vue. 22e en 2008, 20e en 2009, 16e en 2010, Kostelic se contentait de grapiller des points sur une Streif, réservée aux maîtres de la vitesse. Le Croate aura donc fait mentir tout le monde, profitant de son petit dossard et d'une visibilité plus importante. Mais aussi de la faillite des principaux favoris. Frayeur pour Walchhofer Aksel-Lund Svindal a enfin tenu sur Super-G cette saison pour terminer à la troisième place, à quelques centièmes d'un Georg Streitberger confirmant ses bonnes dispositions mais les autres cadors attendus ont totalement craqué. Leader au classement de la spécialité, Walchhofer aura ainsi semblé bien plus marqué par son accident à l'entraînement mercredi qu'il ne voulait bien le dire. Touché au genou et au larynx au point de peiner à s'exprimer, l'Autrichien n'aura jamais été dans le coup, se payant même une grosse frayeur et une sacrée acrobatie à l'approche de l'Hausbergkante. Heureusement sans gravité au lendemain de la terrible chute de son compatriote Grugger. "Hansi" était d'ailleurs dans toutes les têtes ce vendredi, alors que sa fédération avait indiqué qu'il était toujours plongé dans "un coma artificiel profond". En ratant une porte suite à cette figure, "Walchho" laissait filer de gros points. Que dire alors de Didier Cuche ? Grand favori après sa double victoire l'an passé sur la Streif, le Suisse a multiplié les petites fautes tout au long du parcours pour finir au pied du podium. Dernier favori à s'élancer, Bode Miller a fait... du Bode Miller ! Dans son style inimitable, l'Américain a pris des risques qui n'ont jamais payé, partant notamment trop large dans la partie médiane. Jamais sacré en vitesse sur la Streif, Miller termine 10e, trois places derrière un bon Adrien Théaux, premier Français et qui poursuit sa progression sur la mythique piste autrichienne après sa 10e place l'an passé. Rien à faire donc, tous iront se casser les dents sur le chrono d'un Kostelic hors norme en ce mois de janvier et qui compte désormais près de 300 points d'avance au général. Si les spécialistes de la vitesse auront la descente samedi pour rétablir la hiérarchie, le favori du slalom de dimanche et du super-combiné est, lui, déjà trouvé !