Karabatic: "Un sentiment de puissance"

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Propos recueillis par Régis AUMONT , modifié à
Du grand Nikola Karabatic. Le demi-centre de l'équipe de France a pris la mesure des Hongrois, samedi soir à Jönköping, lors du succès tricolore (37-24) pour entamer le tour principal du Championnat du monde. Le Montpelliérain, auteur de sept buts, estime que les Bleus ont réussi une grande performance malgré les balbutiements initiaux. La star du handball respire la sérénité.

Du grand Nikola Karabatic. Le demi-centre de l'équipe de France a pris la mesure des Hongrois, samedi soir à Jönköping, lors du succès tricolore (37-24) pour entamer le tour principal du Championnat du monde. Le Montpelliérain, auteur de sept buts, estime que les Bleus ont réussi une grande performance malgré les balbutiements initiaux. La star du handball respire la sérénité. Nikola, quelle est votre analyse de cette rencontre ? On a fait un super match. Ça a été un peu difficile au début mais derrière on ne s'affole pas. On reste concentré, on ne s'énerve pas. On garde confiance en notre jeu et ça finit par super bien allé parce qu'on fait une superbe fin de première période et entame de la seconde qui nous permet même de faire tourner. C'était très bien. Comment expliquez-vous les 20 premières minutes de flottement ? On a eu un peu de mal en défense, on n'était pas assez agressif. On s'est pris quelques buts que l'on ne prend pas d'habitude. On a manqué d'agressivité, de dissuasion. C'est ça qui nous a un peu mis dans l'embarras. On n'a pas trop aidé «Titi» (Omeyer) qui après avait du mal à arrêter les ballons. Ce qui est important c'est que l'on ait réussi à rester bien concentré en attaque, en collant au score jusqu'à ce que l'on trouve le bon tempo en défense. Qu'est-ce qui fonctionne mieux par la suite ? Ça défend bien. On les oblige à prendre des tirs difficiles que «Doudou» arrête et qui nous permettent d'avoir des ballons de contre-attaques. C'est comme ça qu'on fait la différence au score. Quand on creuse l'écart on ne se relâche pas, on joue à fond et on trouve les bonnes solutions. Même quand on rate on ne se prend pas la tête. On garde confiance en nous. C'est bien de ne pas s'énerver, même quand au début les choses ne vont pas. On ne peut pas toujours mettre des buts pendant 60 minutes à des équipes de ce niveau international. Gagner contre la Hongrie sur un tel écart c'est vraiment énorme. "On n'a jamais douté d'avoir deux grands gardiens" Comment avez-vous trouvé les Hongrois ? Ils ont été très accrocheurs. Même en deuxième période. Ils ont joué à fond. Ils visent la meilleure place possible pour le tournoi de qualification olympique. Mais quand tu es mené de dix buts face à l'équipe de France ça devient très dur quand tu vois le sentiment de puissance qu'on dégage, la confiance que l'on a en nous grâce à notre défense. Au bout d'un moment les mecs ils lâchent, c'est ce qui s'est passé ce soir. Les blessures qui se multiplient sur la base arrière vous inquiètent-elles ? Oui, on espère juste ne pas être le prochain c'est tout (rires). Apparemment pour Jérôme (Fernandez) c'est juste des égratignures et Cédric (Sorhaindo) ce serait seulement un coup. Donc plus de peur que de mal. Même si pour Bertrand (Roiné) je ne sais pas trop mais ça avait l'air un petit peu plus sérieux. On a aussi vu que l'équipe de France avait deux grands gardiens. Oui mais ça on n'en a jamais douté. On sait que «Titi» et «Doudou» forment une superbe paire. Quand il faut entrer sur le terrain Daouda répond toujours présent. Il a montré ce soir que ce n'est pas qu'un remplaçant mais un grand gardien.