Joubert, les raisons d'une déroute

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Delphine Albert , modifié à
JO 2010 - Le Français avoue s'être trop dispersé notamment dans sa vie amoureuse.

JO 2010 - Le Français avoue s'être trop dispersé notamment dans sa vie amoureuse. Les Jeux Olympiques de Vancouver resteront pour Brian Joubert un souvenir bien peu agréable. Seizième au terme du concours individuel messieurs, le Français a enregistré le pire classement de toute sa carrière en compétition olympique. Une déconvenue justifiée par des raisons d'ordre privé et plus précisément amoureuses comme l'a confié à Europe 1 le patineur tricolore de retour à l'entraînement sur la glace à Poitiers. "Depuis 2 ans, je me suis un peu dispersé, je n'avais pas la tête à fond dans le patinage. Auparavant, je me concentrais à 100% sur le patinage et là ça n'a pas été le cas et je n'ai pas été efficace", a confirmé Joubert, mardi sur l'antenne d'Europe 1. Interrogé sur sa vie amoureuse, le patineur français a reconnu que son couple l'avait quelque peu détourné de son but. "On ne va pas arrêter une relation pour cela, seulement, j'ai des objectifs, c'est important pour ma vie future, pour ma vie de famille. Je dois m'y tenir. Je dois travailler à fond. Après, ma petite-copine doit comprendre, si elle ne comprend pas c'est que ce n'est pas la bonne", a t-il poursuivi. Ecoutez l'interview de Joubert sur Europe 1: Accusé d'avoir mal négocié sa préparation aux Jeux, Joubert, et son entourage, ont récolté une pluie de critiques notamment de la part de Didier Gailhaguet, le président de la Fédération Française des Sports de Glace (FFSG). S'il a récemment reconnu ses erreurs, le Poitevin n'en défend pas moins la relation forte qu'il entretient avec sa mère. "C'est la seule personne en laquelle j'ai confiance, une personne qui m'a toujours dit la vérité", a-t-il confié précisant: "ce n'est pas une technicienne mais elle me connaît par coeur. [...] Quand cela ne va pas elle est là, quand ça va elle est là également. Pour me remonter les bretelles, elle est la première", a souligné Joubert qui n'a toutefois pas souhaité s'étendre sur les conséquences des problèmes relationnels entre ses parents sur son état psychologique. Le Poitevin, qui a confié n'avoir "jamais pensé à arrêter sa carrière" après sa déroute canadienne, s'attend encore "à devoir faire [s]es preuves" et s'est dit prêt à quitter la patinoire de Poitiers pour l'étranger si la Fédération le lui demandait. Un geste d'apaisement certain alors que ce dernier avait refusé, en avril dernier, une proposition de la FFSG d'aller s'entraîner six mois avec deux sommités du patinage, les Canadiens Kurt Browning et Brian Orser. "Mes proches sont très importants. Je partirai avec ma mère si elle le peut", a conclu Joubert.