Ivry, autopsie d'un mal-être

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Benoît CONTA , modifié à
Alors que le championnat touche à sa fin, Ivry glisse doucement vers les tréfonds du classement. Après huit défaites de rang, la situation devient inquiétante pour le club du Val-de-Marne, qui espère redresser la barre dès samedi, face à Saint-Cyr, pour le dernier match de la saison à domicile. En attendant, les questions demeurent.

Alors que le championnat touche à sa fin, Ivry glisse doucement vers les tréfonds du classement. Après huit défaites de rang, la situation devient inquiétante pour le club du Val-de-Marne, qui espère redresser la barre dès samedi, face à Saint-Cyr, pour le dernier match de la saison à domicile. En attendant, les questions demeurent. "On ne pourra pas oublier ce qu'il s'est passé. Il va falloir reconstruire avec ça". Alors qu'Ivry reste sur une série de huit défaites de rang, François-Xavier Chapon n'est pas prêt d'oublier cette fin de saison cauchemardesque vécue par le club val-de-marnais. A deux journées de la fin, les Ivryens se retrouvent en effet menacés par la relégation, même si seul un scénario improbable les enverrait en enfer. "On essaye de mettre fin à cette mauvaise série. Il ne reste que deux matches. Face à Saint-Cyr, c'est notre dernier à domicile, on veut se maintenir grâce à une victoire de notre part", explique le gardien de but. Mais même en cas de victoire, le goût restera amer sur les palais ivryens. De ceux qui restent accrochés au fond de la bouche. Et à l'heure de trouver des explications, difficile de mettre des mots sur les déconvenues. "C'est compliqué, il y a pas mal de choses", souffle le portier. L'annonce anticipée des départs en fin de saison de Fabrice Guilbert, Guillaume Crépain ou Olivier Marroux a-t-elle pesée sur les esprits ? "L'an passé, on avait des départs aussi, mais on a réussi à aller chercher la cinquième place. Chaque histoire est différente", explique Chapon. Chapon: "On n'a pas été à la hauteur tous ensemble" Lorsque l'on pose la question à Pascal Léandri, le coach, à propos d'un Guilbert censé être un guide sur le terrain, la réponse fuse: "A votre avis ? Demandez le lui...". "C'est compliqué à dire, il n'y a pas que lui", tempère Chapon. Si on prend chaque joueur, chacun n'a pas été à son meilleur niveau. Là on n'a pas été à la hauteur tous ensemble. Il y a certains matches que l'on aurait dû gagner comme face à Tremblay car ce n'était pas le grand Tremblay. Mais il y a toujours quelque chose qui ne va pas". Il y a aussi cet effectif un peu tendre. Le centre de formation, qui a sorti des Abalo, Tuzolana, Guillard ou Richard, est moins performant ces derniers temps. "C'est toujours le cas. Mais il faut dire aussi que sur ces dernières années, c'est plus difficile de recruter pour les centres de formation. Par exemple, Montpellier prend énormément de joueurs. Moi, quand je suis entré au centre de formation à Ivry, tout le monde allait dans le centre de sa région. Maintenant, Montpellier pêche un peu dans toute la France", conclut Chapon. Une chose est sûre, les vacances seront les bienvenues pour les Rouge et Noir.