Interlagos les fait trembler

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
Le dénouement est proche. Et le Brésil, terre de surprise s'il en est, ne compte ménager aucun candidat au titre. Le circuit d'Interlagos a souvent été le cadre de courses chaotiques et de renversements de situations extrêmes en raison d'une piste exigeante et d'une météo capricieuse. Ainsi, Alonso (Ferrari), Webber (Red Bull) ou encore Hamilton (McLaren) l'ont plutôt joué profil bas avant un Grand Prix très attendu.

Le dénouement est proche. Et le Brésil, terre de surprise s'il en est, ne compte ménager aucun candidat au titre. Le circuit d'Interlagos a souvent été le cadre de courses chaotiques et de renversements de situations extrêmes en raison d'une piste exigeante et d'une météo capricieuse. Ainsi, Alonso (Ferrari), Webber (Red Bull) ou encore Hamilton (McLaren) l'ont plutôt joué profil bas avant un Grand Prix très attendu. La prudence est de mise dans tous les stands. Pourtant, à deux courses de la fin de la saison, les appétits ont rarement été aussi aiguisés. Fernando Alonso, qui a pris le pouvoir en Corée, possède désormais 11 points d'avance sur un Mark Webber puni sévèrement pour une première grosse erreur qui l'avait envoyé au tapis pour le compte. Les deux hommes possèdent assurément les deux plus beaux jeux à deux cartes de la fin. Ils possèdent également suffisamment d'expérience pour ne pas dévoiler ouvertement des intentions pourtant évidentes. "Rien ne change vraiment. On sait qu'avec le nouveau système d'attribution des points, tout peut changer en une course", avait bredouillé Fernando Alonso en conférence de presse. Un propos d'une platitude dont ses amis footballeurs abusent trop souvent. L'essentiel étant de faire mieux que la concurrence, chacun a fourbi ses armes dans son coin. Le « Taureau des Asturies », qui avait appelé de ses voeux le retour en grâce de Felipe Massa, devrait être exaucé. Car si le Pauliste a bien mal vécu les choix de la Scuderia Ferrari, courir à domicile lui a souvent souri. On se souvient de son succès en 2008 sous des trombes d'eau, du titre qui avait été dans sa poche pendant un demi-tour avant ses larmes sur la plus haute marche du podium... La moindre faute coûte cher Un exemple parmi tant d'autres qui justifie une certaine réserve. Outre la motivation toute particulière de Massa, le double champion du monde devra affronter une équipe Red Bull particulièrement brillante à Interlagos l'année dernière. Mark Webber, tenant du titre, a plus que jamais besoin d'une nouvelle victoire pour rester dans le coup tandis que Sebastian Vettel qui, au fond de lui n'a pas encore abdiqué, doit se souvenir de sa remontée fantastique qui lui avait permis de passer de la 16e place sur la grille au pied du podium. "J'ai évidemment de bons souvenirs, c'était une belle victoire et on va essayer de faire aussi bien cette année. C'est une étape charnière pour le championnat et nous devons profiter de chaque opportunité", consent Webber. De fait, après avoir laissé passer autant d'opportunités cette saison, l'Australien ne peut plus se permettre la moindre bévue. Car si Alonso ne veut pas l'envisager, il existe bien une possibilité qu'il soit titré dès ce Grand Prix du Brésil comme il l'avait été en 2005 et en 2006. 14 points de plus que Webber, 4 de plus qu'Hamilton, ce n'est pas forcément impensable. L'Espagnol préfère mettre en avant les difficultés que tout le monde va rencontrer: "Ces dernières saisons, il y a souvent eu des courses très excitantes à Interlagos, en partie en raison des caractéristiques de la piste mais également d'une météo très changeante. Ce sera important d'être prêt à faire face à tous les scénarios." Plus qu'ailleurs, la moindre faute est proscrite. Cela colle parfaitement au livre d'or d'une saison 2010 particulièrement riche en rebondissements. Alonso, Webber, Hamilton et pourquoi pas Vettel, le savent bien.