"Ibra", l'erreur du Barça

© Reuters
  • Copié
Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
LIGA - Le club a reconnu que son transfert avait été sa "plus mauvaise opération économique".

Quarante-six millions d'euros plus Samuel Eto'o. C'est le prix - exorbitant - qu'avait dû payer lors de la dernière intersaison le FC Barcelone pour s'attacher les services de Zlatan Ibrahimovic, alors à l'Inter Milan. Un an après, à l'heure des bilans, le tableau n'est guère reluisant. Le Suédois a été prêté avec option d'achat à l'AC Milan pour 24 millions d'euros, avec un versement de 8 millions sur les trois prochaines saisons. Lors de la présentation du budget du Barça pour la saison à venir, samedi, le directeur général du club, Antoni Rossich, a ainsi estimé à 33,4 millions d'euros les pertes engendrés par ce transfert malheureux.

"Pas mal vendu, mal acheté"

"C'est la plus mauvaise opération économique du Barça, mais je crois que nous ne l'avons pas mal vendu mais plutôt mal acheté", a expliqué Sandro Rosell, qui a succédé en juillet au président Joan Laporta. Aux manettes entre 2003 et 2010, l'ancien homme fort du Barça devra prochainement répondre devant les tribunaux d'une gestion de l'exercice 2009-10 à l'issue de laquelle le club a perdu au total 80 millions d'euros. L'ancienne direction devra également s'expliquer sur les 8 millions d'euros versés à l'agent de Zlatan.

Jamais à l'aise en Catalogne

Auteur de 16 buts en 29 matches de Liga, le Suédois n'a jamais vraiment trouvé sa place dans le système tactique barcelonais. En août dernier, lors de son retour en Italie, il n'avait pas manqué d'allumer son ancien entraîneur, Josep Guardiola. "Je ne sais pas s'il a peur de moi. Il est le philosophe (sic) qui a brisé mon rêve d'être à Barcelone", avait-il déclaré. Désormais chez les Rossoneri, "Ibracadabra" ne fait pas encore de miracle, mais il peut déjà se montrer décisif, comme il le fut face à Auxerre, en Ligue des champions (doublé). Ce samedi, il a marqué contre son camp face au Chievo Vérone, sans conséquence sur le résultat (3-1). Marquer contre son camp, le Barça sait faire aussi.