Hinschberger: " On veut grandir"

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Propos recueillis par Romain Beauvais , modifié à
Pendant tout le mois de juillet, la rédaction vous propose un Tour de France des clubs de Ligue 2 qui débute ce vendredi avec le Stade Lavallois. 15e la saison passée, le club mayennais, qui a perdu une quinzaine de joueurs, aborde cette nouvelle saison avec un effectif en partie renouvelé. Philippe Hinschberger, l'entraîneur, espère que les nouvelles recrues permettront de mieux négocier cette troisième saison de rang en L2.

Pendant tout le mois de juillet, la rédaction vous propose un Tour de France des clubs de Ligue 2 qui débute ce vendredi avec le Stade Lavallois. 15e la saison passée, le club mayennais, qui a perdu une quinzaine de joueurs, aborde cette nouvelle saison avec un effectif en partie renouvelé. Philippe Hinschberger, l'entraîneur, espère que les nouvelles recrues permettront de mieux négocier cette troisième saison de rang en L2. Philippe, comment se passe la préparation à l'approche du début de la saison le 29 juillet ? La préparation se passe normalement. Après les départs d'une quinzaine de joueurs, dont Stinat, Coué, Chapuis, nous avons des choses à améliorer en ce qui concerne notre secteur offensif. Par rapport à la préparation de la saison dernière où nous n'avons eu aucun pépin physique, cette année, c'est étrange puisque nous avons déjà six joueurs blessés. C'est contrariant car nos deux recrues sur le coté droit, Badiane et Ciaravino, n'ont pas fait un seul entraînement collectif. On a du mal à mettre en place une équipe lors de l'entraînement, même si on a pris quatre jeunes du centre de formation, mais on ne peut pas en prendre plus. On a pu le voir contre Tours lors du premier match de préparation, les joueurs ont dû jouer plus longtemps que prévu, donc on travaille moins à l'entraînement. On s' ajuste, on s'adapte, mais d'ici quinze jours, tout sera rentré dans l'ordre. Quels sont les objectifs pour cette nouvelle saison ? Après notre montée en Ligue 2 en 2009, nous avons réussi à nous maintenir. Aujourd'hui, nous avons le niveau pour évoluer dans ce Championnat. Nous avons connu une première saison faste, mais l'an passé, c'était plus compliqué en raison des joueurs recrutés qui n'ont pas été à la hauteur de ce que nous attendions d'eux. Même si les choses se sont mieux passées en seconde moitié de Championnat, nous avons eu très chaud. On veut grandir et rendre notre équipe plus percutante. Comment expliquez-vous le fait que Laval s'active sur le marché des transferts ? Nous avions une quinzaine de joueurs en fin de contrat, mais on le savait depuis longtemps. Depuis février, nous avons pris des contacts pour voir ce que l'on pouvait faire afin de choisir les joueurs en avance. Il fallait renouveler tout notre jeu de couloir et recruter un ou deux attaquants. On ne pouvait pas reprendre avec dix éléments, c'est pour cette raison que nous avons été actifs sur le marché des transferts avec six ou sept nouvelles recrues. "Le Baron, un vrai pari" Avec 43 buts encaissés la saison passée, avez-vous renforcé votre secteur défensif ? On a pris neuf buts sur les trois derniers matches, alors que nous étions sauvés. Il y a sans doute eu une décompression après une saison compliquée. C'est vrai que nous avons pris certaines "branlées", mais jusqu'à la 35e journée, nous étions la cinquième ou sixième meilleure défense du Championnat. Mais le problème n'est pas là, car si nous avions eu la plus mauvaise défense, nous serions descendus. Notre grande difficulté l'an passé concerne le secteur offensif avec la dernière attaque de Ligue 2 durant six mois, c'est difficile de gagner des matches comme ça. Cela veut-il dire que vous allez recruter plusieurs attaquants pour cette saison ? Le problème, ce n'est pas d'avoir plusieurs attaquants, mais qu'ils soient efficaces. Il y a deux ans, nous avions Romain Hamouma, la saison passée, Jérôme Lebouc qui a marqué douze buts et distribué une douzaine de passes décisives, mais autour de lui, c'était le néant. On s'attache à prendre des joueurs qui provoquent les adversaires. Les arrivées de deux hommes de couloir, Lhadji Badiane et Vincent Le Baron, vaont-elles permettre densifier votre entrejeu ? On a pris Lhadji Badiane et Romain Ciavarino sur le flanc droit et à gauche, Ludovic Gamboa et Vincent Le Baron, mais le Baron est un jeune joueur sur lequel on fait un petit pari car on pense qu'il a des qualités pour pouvoir s'exprimer sur le terrain. On voulait des joueurs qui percutent sur les ailes et qui vont vite, qui peuvent faire mal. "Etre prêt rapidement" Après votre 15e place l'an passé, qu'allez-vous devoir changer pour ne pas revivre le même scénario cette année ? Il va falloir tout changer. Quand vous ne gagnez votre premier match à l'extérieur qu'en mars, c'est un peu compliqué. Heureusement, nous avons fait un parcours quasi sans-faute à domicile avec une seule défaite face à Reims lors de la dernière journée de Championnat. Cette année, il faudra garder cette performance à la maison et mieux faire à l'extérieur. Mais si on est meilleurs hors de bases, ce sera en raison de mes joueurs qui seront plus aptes au duel et à tenir le ballon. Comment appréhendez-vous ce début de Championnat ? On ne l'appréhende pas, mais on veut le prendre dans le bon sens. On a envie de rentrer dans la compétition. On sait très bien qu'au début, il y a une part d'incertitude car les effectifs ne sont pas figés. Il faut être prêt rapidement puisque fin septembre, nous aurons déjà passé le quart du Championnat. Selon vous, le Stade Lavallois sera-t-il opérationnel pour le premier tour de la Coupe de la Ligue face à Guingamp le 22 juillet ? Cela devrait être bon car nous avons quatre semaines pour nous préparer. Même si aujourd'hui des effectifs ne sont pas encore prêts, nous comme Guingamp ferons tout pour nous qualifier lors de ce premier tour de la Coupe de la Ligue. La Coupe, ce sera quasiment notre cinquième match de préparation, mais c'est toujours plus plaisant de jouer un match officiel plutôt qu'un match en pleine campagne.