Govou à coeur ouvert

© Reuters
  • Copié
MICHAEL BALCAEN, à Knysna , modifié à
EQUIPE DE FRANCE - Le milieu français a reconnu que les Bleus avaient des doutes.

EQUIPE DE FRANCE - Le milieu français a reconnu que les Bleus avaient des doutes.Dans le petit monde aseptisé des Bleus, la moindre petite déclaration intéressante est avalée goulument. Une fois n'est pas coutume, Sidney Govou a apporté un point de vue intéressant sur le niveau actuel de l'équipe de France, avec ses qualités, ses défauts mais également ses failles. Et le milieu de terrain des Gones a commencé par balayer devant sa porte: "Il faut être réaliste, je n'ai pas été très performant, je le sais, c'est la vérité. Ce n'est pas un problème athlétique, j'ai du mal à me situer sur le terrain. Mais c'étaient des matches de préparation, des matches amicaux. C'est peut-être une explication. "Un double aveu sur ses performances mais également sur son incompréhension face aux dernières performances tricolores. Il a également avancé l'idée que les Bleus n'ont pas abordé ces matches amicaux dans les meilleures conditions, avec notamment des charges de travail bien plus importantes que ce ne sera le cas lors des prochaines rencontres, celles qui comptent vraiment. C'est un argument qui n'explique pas tout, tant les Bleus ont multiplié les approximations, notamment en Tunisie (1-1) puis face à la Chine (0-1).Écoutez Sidney Govou en conférence de presse, au micro de Laurent Jaoui :Govou :On n'est pas habitués à avoir autant le ballonEt après trois matches dans un 4-3-3 qui a fait illusion face au Costa Rica, les questions demeurent. Elles se sont même multipliées. Sidney Govou ne voit pas dans ce système un souci en soi puisqu'il estime que c'est d'abord et avant tout l'animation qui compte vraiment. Malgré tout, il existe des déséquilibres flagrants, notamment entre la droite et la gauche et là encore, il ne se cache pas. "Sur le côté gauche, il y a plus de percussion avec Malouda et Ribéry qui n'a pas le même profil que moi. Yoann (Gourcuff) aime davantage recevoir le ballon dans les pieds, on a d'autres qualités", avance-t-il. Des qualités, certes, mais cela s'est principalement vu pour les taches défensives. Et s'il assure qu'il "n'y a aucune restriction", il s'est d'abord et avant tout appliqué à bien défendre.Au-delà de cet aspect tactique, le Lyonnais avance un argument qui fait mouche: "On a un bon groupe, de très grands joueurs mais on a du mal à jouer collectif tout le temps", a-t-il lancé avant d'ajouter: "On a du mal à gérer les temps forts et les temps faibles. On n'est pas habitués à avoir autant le ballon et on n'a pas su l'utiliser. Il faut savoir quand on doit calmer et quand il faut aller à fond. Il faut mieux utiliser le ballon, c'est ce qui nous manque." Des Bleus qui ne savent donc pas utiliser les munitions en leur possession, un mal qui conviendra de soigner très rapidement car lors des trois premiers matches, et notamment vendredi devant l'Uruguay, il s'agira de bouger des blocs solides qui défendent bien et adorent évoluer en contre...