Goergl glace la concurrence

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Michael BALCAEN , modifié à
Elisabeth Goergl a créé une énorme sensation en s'emparant du titre de championne du monde de Super G, mardi à Garmisch-Partenkirchern. L'Autrichienne a été phénoménale sur une piste extrêmement exigeante. Elle devance une Julia Mancuso toujours là dans les rendez-vous et Maria Riesch, l'étoile locale qui débute «ses» Mondiaux par un podium. Déception pour Vonn et des Bleues loin du compte.

Elisabeth Goergl a créé une énorme sensation en s'emparant du titre de championne du monde de Super G, mardi à Garmisch-Partenkirchern. L'Autrichienne a été phénoménale sur une piste extrêmement exigeante. Elle devance une Julia Mancuso toujours là dans les rendez-vous et Maria Riesch, l'étoile locale qui débute «ses» Mondiaux par un podium. Déception pour Vonn et des Bleues loin du compte. Elles n'étaient que trois à s'être imposées dans les disciplines de vitesse cette saison (*). Elisabeth Goergl a choisi le moment idoine pour sortir de sa boîte et venir ravir le titre mondial au nez et à la barbe de toutes les habituelles favorites. L'Autrichienne, déjà bronzée à Val d'Isère en 2009 en Super combiné puis en 2010 à Vancouver en Géant et en descente, a franchi un nouveau cap à Garmisch-Partenkirchen en grimpant sur la plus haute marche. Un titre qu'elle mérite amplement tellement elle a su être à la fois agressive dans ses intentions et en même temps parfaitement en ligne dans le dévers et sur le bas. Des trajectoires qui ont fait la différence sur cette piste glacée et piégeuse. Seule Julia Mancuso a su la concurrencer. Et encore la skieuse américaine, toujours aussi forte dans les grands rendez-vous, a d'abord semblé à la peine sur le haut, comptant jusqu'à 44 centièmes de retard, avant de profiter de son format de poche sur le bas pour grappiller et venir échouer à seulement 5 centièmes de l'or ! Une bonne pioche pour Mancuso qui devance Maria Riesch, la star locale, déjà en bronze. L'Allemande, qui mène la danse au classement général de la Coupe du monde, avait clamé son intention de jouer le podium à chaque course. Elle a tenu parole dès le Super G initial. Voilà qui devrait lui permettre d'évacuer, lors des prochaines courses, le surcroît de pression lié au fait d'évoluer à domicile. Les Françaises à la traîne Il restait Lindsey Vonn pour troubler l'ordre établi. Anja Paerson pas dans le rythme, Lara Gut au pied du podium, l'Américaine, incertaine jusqu'au dernier moment, avait forcément son mot à dire. Mais la leader de la Coupe du monde de la spécialité a rapidement compris qu'elle n'était pas à son aise. Chahutée tout du long, elle n'a jamais véritablement pu poser son ski, commettant même quelques fautes sur le bas pour échouer à la 7e place. Une vraie déception pour l'Américaine qui aura sans doute une grosse envie de revanche, en descente notamment. De son côté, le clan tricolore devra patienter pour véritablement lancer ses Mondiaux. Les Françaises, pas vraiment à la fête dans les épreuves de vitesse, n'ont pas su inverser la tendance lors du Super G. Si quelques petits signes avant-coureurs positifs avaient pu laisser croire que l'exploit était envisageable, les chronos réalisés ont rappelé une dure réalité. L'écart est important pour diverses raisons. Ingrid Jacquemod était plutôt bien en ligne mais elle manquait cruellement de vitesse, Marie Marchand-Arvier n'a clairement pas réussi à se lâcher. On sait qu'elle a besoin de confiance, ce n'était manifestement pas le cas tant elle a semblé en retard, à contretemps dans le dévers et sur les deux portes pièges de la piste. Même son de cloche pour une Marion Rolland partie très tôt et qui a mal appréhendé le bas du parcours. Enfin, la jeune Margot Bailet a bien débuté pour ses premiers Mondiaux mais elle a commis une faute "de vitesse" et failli manquer une porte. Résultat : un gros stop et plus aucune chance de bien figurer. (*) Lindsey Vonn, Lara Gut et Maria Riesch