Gignac ne lâche pas l'affaire

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Par Yannick Sagorin , modifié à
"Je suis déterminé à réussir à l'Olympique de Marseille." André-Pierre Gignac n'en démord pas, c'est à l'OM et nulle part ailleurs qu'il envisage son avenir, même s'il n'est pas insensible à l'intérêt que lui porte un club comme Montpellier. Opéré des adducteurs cette semaine et en délicatesse avec son entraîneur Didier Deschamps, l'ancien Toulousain a conscience de ses limites actuelles mais refuse d'abdiquer.

"Je suis déterminé à réussir à l'Olympique de Marseille." André-Pierre Gignac n'en démord pas, c'est à l'OM et nulle part ailleurs qu'il envisage son avenir, même s'il n'est pas insensible à l'intérêt que lui porte un club comme Montpellier. Opéré des adducteurs cette semaine et en délicatesse avec son entraîneur Didier Deschamps, l'ancien Toulousain a conscience de ses limites actuelles mais refuse d'abdiquer. A son arrivée à Marseille voilà 18 mois, André-Pierre Gignac avait annoncé la couleur, exprimant sa soif de réussite dans "le club de (s)on coeur", lui l'attaquant au "sang bleu et blanc" comme il se plaisait à dire. Depuis l'intéressé a déchanté, mais continue de clamer sa volonté de briller sous le maillot olympien. "Partir de l'OM la tête basse, c'est hors de question, et sur un échec, encore moins. Quand j'aurai fait le tour de la question et qu'il ne sera pas possible d'aller plus loin, je réfléchirai, mais je suis déterminé à réussir à l'Olympique de Marseille", martèle-t-il dans un entretien diffusé ce dimanche dans l'émission Téléfoot. Fraîchement opéré des adducteurs et convalescent pour les six semaines à venir, le Martégal exclut tout départ au mercato d'hiver - la seule issue qui s'imposait à lui il y a quelques jours encore, alors que son altercation avec Didier Deschamps avant le match de Ligue des champions contre l'Olympiakos lui avait valu une exclusion temporaire du groupe professionnel. "J'ai dit à José Anigo et Vincent Labrune que ce n'était pas envisageable que je parte de l'OM, car j'ai le sentiment de ne pas avoir tout donné à ce club. Je pense qu'ils l'ont bien compris, insiste-t-il. Tout le monde le sait, je n'ai jamais été à 100% à Marseille. J'ai tiré sur mon organisme à Toulouse, j'ai encore tiré dessus à Marseille. Depuis mon arrivée à l'OM, c'est compliqué, je n'ai jamais pu m'exprimer à 100%, même sur une courte durée." André-Pierre Gignac sollicite là ouvertement une nouvelle chance - chance que l'OM pourrait bien lui accorder alors que la Coupe d'Afrique des Nations privera bientôt le club phocéen des frères Ayew, deux atouts offensifs chers à Didier Deschamps. Le directeur sportif José Anigo précisant du reste qu'"un départ d'APG n'est pas à l'ordre du jour..." Selon l'ancien Toulousain, ses différends avec l'entraîneur marseillais appartiennent par ailleurs au passé. "J'avais une bouteille d'eau et je l'ai jetée. En marmonnant, explique-t-il en revenant sur le fameux épisode qui a précédé la prestation continentale insipide des Olympiens devant Le Pirée. Le coach l'a pris pour lui mais ça ne lui était pas destiné. Je me parlais à moi-même. Je ne l'ai pas insulté. On s'est expliqué depuis et cette embrouille, entre guillemets, est oubliée, il n'y a plus aucun souci." Sur le flanc à l'heure qu'il est, André-Pierre Gignac n'est de toute façon pas à son avantage sur le marché des transferts, et l'OM ne peut se permettre de se débarrasser à tout prix d'un joueur qui lui a coûté pas moins de 18 millions d'euros à l'été 2010. Les touches, si l'on en croit Le Parisien, l'attaquant international en a pourtant, en Angleterre notamment, où Fulham se pencherait toujours sur son cas. Et pour ce qui est de l'intérêt du président montpelliérain Louis Nicollin à son égard, le meilleur buteur du championnat de France 2008-2009 répond non sans malice: "Si Montpellier me tente ? Qui sait ?"