Gervinho: "Pas inquiet pour Lille"

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Guillaume Bardou , modifié à
De passage à Paris pour recevoir le prix RFI-Marc Vivien Foé récompensant le meilleur joueur africain de Ligue 1 en 2010-2011, Gervinho s'est montré honoré d'être distingué par un trophée portant pour la première fois le nom de l'ancien milieu camerounais, décédé en 2003 à Gerland. L'Ivoirien en a profité pour revenir sur son intégration à Arsenal mais aussi sur le tirage au sort de la CAN 2012, l'un de ses objectifs majeurs cette saison.

De passage à Paris pour recevoir le prix RFI-Marc Vivien Foé récompensant le meilleur joueur africain de Ligue 1 en 2010-2011, Gervinho s'est montré honoré d'être distingué par un trophée portant pour la première fois le nom de l'ancien milieu camerounais, décédé en 2003 à Gerland. L'Ivoirien en a profité pour revenir sur son intégration à Arsenal mais aussi sur le tirage au sort de la CAN 2012, l'un de ses objectifs majeurs cette saison. Gervais, quel est votre sentiment à l'heure de recevoir ce prix RFI portant pour la première fois le nom de Marc-Vivien Foé ? C'est toujours un bonheur d'obtenir un trophée individuel. C'est un grand plaisir que de recevoir ce prix. Marc-Vivien Foé est un joueur que j'ai toujours regardé devant ma télévision quand j'étais encore gamin en Côte d'Ivoire. Le fait d'obtenir un trophée à son nom est un plaisir pour moi. Je tiens à remercier sa femme qui est venu me remettre ce trophée. Vous voilà de passage en France. Est-ce que le pays et le championnat vous manquent, notamment Lille où vous avez effectué une superbe dernière saison marquée par un doublé Coupe de France-championnat avec 15 buts et 10 passes décisives en Ligue 1 ? Lille me manque beaucoup (sourire). Non, j'ai passé de belles années ici, de très bons moments. Je suis toujours le championnat de France et quand je regarde les matches, cela me donne toujours envie de me souvenir de ces moments passés. Au Mans ou à Lille, j'ai passé de belles années, des moments plus difficiles aussi mais je ne retiens que le positif dans ce championnat où j'ai beaucoup appris notamment à franchir les difficultés pour passer quelques paliers. Je sais que je dois beaucoup à ce championnat pour ma réussite. Je ne l'oublierais jamais et ce où que j'aille pour poursuivre ma carrière. Puisque vous suivez la Ligue 1, que pensez-vous de votre ancienne équipe Lille ? C'est toujours une belle équipe. Le fait d'avoir conservé l'entraîneur, Rudi Garcia, est une bonne chose. Je pense qu'ils ont perdu quelques joueurs mais je connais Rudi depuis fort longtemps. C'est quelqu'un qui sait toujours gérer son groupe. Même en ayant perdu quelques éléments, ils ont toujours une chance de pouvoir concurrencer de grosses équipes comme Lyon, Marseille ou Paris maintenant. Je ne m'inquiète pas pour eux, je sais qu'ils finiront dans les deux, trois premiers du championnat. Le Losc peine pourtant en Ligue des champions avec aucun succès en quatre matches... Je n'ai pas vu le match mercredi contre l'Inter Milan mais regardé un résumé. J'avais eu l'entraîneur auparavant au téléphone pour encourager toute l'équipe. Je savais que ce serait un match difficile parce que l'Inter traverse une passe difficile et avait absolument besoin de cette victoire, surtout à domicile. Mais ils ont fait un bon match. En tant que joueur qui la dispute désormais, je trouve que la Ligue des champions est la plus importante compétition en jouant face à ces grosses équipes dans ces stades possédant de belles ambiances. C'est une vraie chance de la disputer. Et Lille a encore deux matches à jouer, avec une chance d'aller plus loin s'ils les gagnent. "Arsenal commence à retrouver son jeu" Après quelques mois passés à Arsenal, comment vous sentez-vous dans ce collectif où figurent de nombreux joueurs arrivés cet été ? Quel est votre sentiment sur cette équipe qui commence à prendre ses marques ? Je me sens bien à Arsenal. On a eu des difficultés en début de saison à cause de beaucoup de petites choses. Mais tout est rentré dans l'ordre. L'équipe commence à retrouver ses sensations. Avec mes coéquipiers, nous commençons à vraiment jouer sur les qualités de chacun. Je pense que vous avez tous vu sur les cinq derniers matches joués par notre équipe que nous commençons à retrouver du rythme. En plus, nous marquons beaucoup de buts. Arsenal commence à retrouver son jeu. Le tirage au sort de la CAN a eu lieu cette semaine, quel est votre avis et à votre réaction à ce tirage au sort qui place la Cote d'Ivoire avec l'Angola, le Burkina Faso et le Soudan ? J'ai vu ce tirage et la fédération m'a appelé pour me confirmer les équipes présentes. Je suis content de voir ces équipes dans notre poule par rapport à d'autres grosses équipes. Mais nous restons humbles tout en espérant aller le plus loin possible dans cette compétition que tout le pays attend avec impatience. J'espère que cette année sera la bonne. N'y aura-t-il pas de problèmes de calendrier concernant cette CAN par rapport à Arsenal ? Avez-vous déjà évoqué ce souci avec Arsène Wenger ? C'est ma première année en Angleterre donc c'est vrai que je n'ai pas encore géré ça. Mais j'avais vécu ça à Lille en 2009. Le club avait eu quelques difficultés à me voir partir car l'équipe avait besoin de tous ses joueurs. Mais mon pays, ma nation a aussi besoin de moi. On a le devoir d'accomplir une mission dans chaque activité où on fait appel à nous, club ou sélection. Et j'ai aussi envie de vivre quelques bons moments avec la sélection de Côte d'Ivoire. C'est un plaisir pour moi de répondre aux appels de mon pays. Justement, la Côte d'Ivoire sort d'une année difficile politiquement. Que souhaitez-vous apporter au peuple ivoirien ? Leur dédiez-vous ce trophée ? Je pense que le fait d'avoir un trophée individuel, en attendant un titre collectif, leur fait un peu oublier ces moments difficiles qu'ils ont traversés. Nous, sportifs, on a toujours apporté notre soutien au peuple ivoirien et à la Côte d'Ivoire. Par rapport à ces années difficiles, le plus simple pour oublier est de remporter cette CAN. J'espère qu'on pourra leur donner cette joie.