Genton: "Le HAC, un sérieux candidat"

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Propos recueillis par ALEXANDRE MISPELON , modifié à
Après une belle série de 13 matches consécutifs sans défaite, le Havre fait partie désormais des clubs candidats à une montée en Ligue 1. A l'occasion de la réception de Châteauroux pour le compte de la 21e journée de Ligue 2, le HAC à l'occasion de se rapprocher un peu plus du podium. Son défenseur, Benjamin Genton, évoque cette première partie de saison qui donne espoir au club doyen de France.

Après une belle série de 13 matches consécutifs sans défaite, le Havre fait partie désormais des clubs candidats à une montée en Ligue 1. A l'occasion de la réception de Châteauroux pour le compte de la 21e journée de Ligue 2, le HAC à l'occasion de se rapprocher un peu plus du podium. Son défenseur, Benjamin Genton, évoque cette première partie de saison qui donne espoir au club doyen de France. Benjamin, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois au Havre ? Comment s'est passée votre intégration ? Sur un plan individuel, mon intégration s'est très bien passée. Très sincèrement, j'ai été très bien reçu par l'ensemble du club, que ce soit mes coéquipiers, les dirigeants ou les supporters. C'est vrai que j'appréhendais un peu ce départ dans un nouveau club, parce qu'on n'oublie pas comme ça six années passées à Lorient. Sur un plan sportif, j'ai obtenu ce que j'étais venu chercher, c'est-à-dire du temps de jeu, donc ça me fait vraiment plaisir. Puis collectivement, on a vécu une première partie de saison plus que satisfaisante. On a eu cette belle série de 13 matches d'invincibilité, même si on a eu 8 résultats nuls qui viennent un peu ternir cette série. On est bien, on reste à distance puisqu'on est à trois points du troisième. Collectivement et individuellement, je tire un bilan très satisfaisant de cette première partie de saison. Le HAC est effectivement sixième du championnat à trois points du podium (avant les résultats de la 21e journée de Ligue 2, ndlr). Un prétendant sérieux à la montée en Ligue 1 en somme ? Oui bien sûr que l'on est de sérieux candidats. Le seul problème, c'est qu'il y a une bonne dizaine d'équipes qui sont des possibles candidats au podium. Aujourd'hui, franchement, je ne connais personne qui soit capable de donner un trio de tête pour monter en Ligue 1. Mais nous, on est à trois points de cette troisième place et à quatre points du leader, donc forcément on espère être une belle surprise de cette deuxième partie de saison et avoir un gros rôle à jouer. Après 13 matches sans défaite, vous avez concédé deux revers consécutifs, à domicile face à Nantes (0-1) et à Ajaccio (2-1), comment l'expliquez-vous ? Le match contre Nantes, c'est vrai que c'est une défaite assez amère parce qu'on avait à coeur de bien terminer l'année 2010 devant notre public. On voulait également poursuivre notre belle série d'invincibilité avant les vacances de Noël. Mais il faut être objectif et réaliste, on n'a pas fait un super match, je pense que l'on était épuisé. Nantes de son côté a été très solide, il faut le reconnaitre. Puis à Ajaccio, le contexte était difficile puisqu'on perd Walid (Mesloub) au bout de 30 minutes de jeu. Mais encore une fois, on n'a pas fait un bon match. C'est dur parce que lors de cette 20e journée, on peut voir que toutes les équipes de tête ont chuté, excepté Ajaccio. Il y avait sûrement un petit quelque chose à faire. "Le mois de janvier nous emmerde" Pensez-vous qu'avec le groupe de cette année, qui est l'un des plus jeunes du championnat, le Havre puisse vraiment prétendre à monter ? Sincèrement, le groupe est très bon parce qu'il vit vraiment bien et qu'il y a de très bons jeunes. Sur le papier, le Havre a une équipe qui est assez solide pour monter. Le petit hic, c'est que par rapport à d'autres clubs huppés, on a un effectif assez limité. Quand on a un groupe très jeune, il manque forcément un peu d'expérience, mais le gros problème c'est qu'on n'a pas un groupe très étoffé en quantité. Demain, si on a deux ou trois joueurs qui sont amenés à se blesser ou à être en méforme, on manquera forcément de solutions. Par exemple, lundi pour la réception de Châteauroux, Walid (Mesloub) et Hassane (Alla) seront absents, ce sont deux joueurs extrêmement importants dans l'équipe et ils vont beaucoup nous manquer sur ce match. Vous avez été éliminé de la Coupe de France, vous n'avez donc eu qu'un seul match officiel pendant le mois de janvier. Comment avez-vous géré cette période ? Ce mois de janvier m'emmerde et nous emmerde profondément. C'est vrai qu'on ne peut s'en prendre qu'à nous même car c'est nous qui avons été éliminés de la Coupe. Mais c'est vraiment problématique car on a eu que deux matches au mois de janvier. Après la défaite d'Ajaccio, on a tous envie d'enchainer tout de suite et de rejouer pour se racheter. Il fallait impérativement faire des matches amicaux. On a donc affronté Guingamp, mais ça n'a rien à voir avec un match de compétition, c'est totalement différent. Ce mois de janvier est vraiment très pénible et il était temps qu'il se termine. Ce serait bien d'entamer cette nouvelle période par une victoire contre Châteauroux. "Le club doyen de France se doit d'être en Ligue 1" Après six ans passés à Lorient, pourquoi avez-vous décidé de partir pour rejoindre Le Havre ? Ça m'a vraiment fait bizarre de quitter Lorient, où je me sentais très bien. Je voulais relever un nouveau challenge. Je connaissais mon statut à Lorient, où je savais que j'étais remplaçant. Le Havre m'a proposé un bon challenge sportif et le discours de Cédric Daury m'a plu. Honnêtement, le club havrais m'a proposé un contrat de trois ans, et à 30 ans ce n'est pas négligeable quand on voit le marché actuel. Je ne voulais surtout pas avoir des regrets à la fin de ma carrière, à me dire que je n'ai même pas repris plaisir à jouer. Ce sont tous ces petits paramètres qui m'ont poussé à quitter Lorient. Après quatre ans passés en Ligue 1, quelles différences marquantes faites-vous entre l'élite et son antichambre, que vous avez déjà connue avec Lorient et Créteil ? C'est sûr que c'est différent, mais moi ça ne m'a jamais dérangé de retourner en Ligue 2, d'autant que j'étais remplaçant en Ligue 1. La différence est toujours un peu la même depuis plusieurs années, c'est-à-dire que la deuxième division est beaucoup plus physique, avec un gros combat dans les duels. Ce n'est certes pas le même niveau technique, mais très sincèrement j'ai été agréablement surpris parce que maintenant, on retrouve beaucoup d'anciens joueurs de l'élite et du coup le niveau est meilleur. Beaucoup de gens pensent que si le championnat est aussi serré, c'est parce que le niveau est faible. Au contraire, je crois que cela prouve l'homogénéité de la Ligue 2 et sa difficulté. Il y a un resserrement du niveau et c'est encore plus passionnant pour nous, même si on aimerait avoir 20 points d'avance sur tout le monde... Et si vous retrouviez la Ligue 1 dès l'année prochaine avec le Havre... Ce serait la plus belle chose qui pourrait nous arriver. Ce serait extraordinaire de retrouver l'élite avec le HAC. Il y a tout, les infrastructures, le potentiel, les spectateurs, pour que ce club soit en Ligue 1. C'est le club doyen de France, donc il se doit d'être parmi l'élite.