Gare à Dzeko... et aux autres

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William-Alexandre PROUST , modifié à
L'équipe de France est en position de force dans le groupe D des éliminatoires de l'Euro 2012 alors que se profile mardi une "finale" à jouer contre la Bosnie-Herzégovine. Tranquilles face à de modestes Albanais, les Bleus affronteront cette fois un adversaire bien plus coriace. Mais attention à ne pas se focaliser que sur le talentueux Edin Dzeko. D'autres Bosniens sont très dangereux.

L'équipe de France est en position de force dans le groupe D des éliminatoires de l'Euro 2012 alors que se profile mardi une "finale" à jouer contre la Bosnie-Herzégovine. Tranquilles face à de modestes Albanais, les Bleus affronteront cette fois un adversaire bien plus coriace. Mais attention à ne pas se focaliser que sur le talentueux Edin Dzeko. D'autres Bosniens sont très dangereux. En écrasant vendredi le Luxembourg (5-0), la Bosnie-Herzégovine a donc gagné le droit de disputer une finale avec l'objectif de passer devant la France au classement du groupe D, et ainsi de se qualifier directement pour l'Euro 2012. Mais il faudra pour cela accomplir mardi ce qu'aucune équipe n'est parvenu à faire depuis la Biélorussie le 3 septembre 2010: battre les Bleus. Ni l'Angleterre, ni la Croatie, ni même le Brésil n'y sont parvenus depuis la double défaite d'une équipe en plein rodage face à la Norvège et la Biélorussie, au début de l'ère Laurent Blanc. Il va donc falloir faire preuve d'efficacité offensive. Pour cela, la Bosnie-Herzégovine s'appuie sur son grand gaillard, Edin Dzeko, icône nationale. L'attaquant de Manchester City présente un bilan impressionnant depuis l'entame de l'exercice en cours: six buts en six matches de championnat. Impressionnant, mais surtout en trompe-l'oeil. Hormis lors du lointain Community Shield perdu face à Manchester United (3-2) début août, le bonhomme d'1,92 mètres a été muet lors des trois matches disputés qui ne concernaient pas la Premier League, et n'a plus trouvé le chemin des filets depuis le 28 août... et son quadruplé inscrit sur le terrain de Tottenham. Un quatuor à surveiller Vendredi soir, Edin Dzeko s'est toutefois rassuré en ajoutant une unité à son compteur-but en sélection. Contre le Luxembourg, il a ouvert le score avant que Zvjezdan Misimovic ne s'offre un doublé. C'est bien ce qui invite Samir Nasri à la prudence. "Il y a Misimovic, Pjanic, plein de bons joueurs dans cette équipe. Le piège serait de ne se concentrer que sur Edin", prévient-il. Car Miralem Pjanic y est allé de son but aussi, même si, du côté de la défense française, Adil Rami a livré un discours (d)étonnant vis-à-vis de l'ancien Lyonnais, désormais sociétaire de l'AS Rome : "C'est une pleureuse, il ne fait que tomber. C'est chiant, a-t-il lâché. Je n'aime pas les joueurs comme ça, qui pleurent. Moi, je ne pleure pas. A part ça, c'est un bon joueur, doué techniquement. Il a une bonne qualité de passe et une bonne frappe de balle." L'ancien défenseur lillois, qui a visiblement un petit contentieux à régler avec Miralem Pjanic, assure en tout cas que, concernant Edin Dzeko, sa grande taille n'aura pas une importance prédominante. Bon joueur de tête, Adil Rami aura un sérieux client à affronter avec l'ancien de Wolfsburg. Son association inédite avec Younès Kaboul a convaincu vendredi, mais l'opposition albanaise et ses frappes dans les nuages n'ont pas grand-chose à voir avec le front offensif bosnien qui donnera du fil à retordre à l'arrière-garde tricolore. Le quatuor offensif formé par Misimovic, Pjanic, Dzeko mais aussi Vedad Ibisevic, est à lui seul plus dangereux que l'équipe albanaise qui est venue se faire étriller au Stade de France. Et la Bosnie-Herzégovine affiche beaucoup de sérénité défensivement depuis l'incroyable faux-pas du 3 juin dernier, lorsque les hommes de Safet Susic s'étaient lourdement inclinés 3-0 à Bucarest. Depuis, les partenaires d'Edin Dzeko, "le danger n°1" selon Adil Rami, se sont imposés 2-0 (Albanie, le 7 juin), 2-0 (Biélorussie, le 2 septembre), 1-0 (Biélorussie, le 6 septembre) et 5-0 (Luxembourg, vendredi). "Mais on ne va pas calculer et tout faire pour gagner. On ne jouera pas le match nul", annonce Djibril Cissé.