Ferrer l'homme de fer

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Régis AUMONT , modifié à
David Ferrer se plaît à Monte-Carlo. L'Espagnol, demi-finaliste l'an dernier, a fait mieux cette saison puisqu'il aura l'occasion de décrocher le titre dimanche. Opposé en demi-finales à Jürgen Melzer, tombeur de Federer la veille, le 6e joueur mondial s'est montré intraitable (6-3, 6-2), confirmant sa forme étincelante sur la terre battue monégasque. A suivre le choc entre Rafael Nadal et Andy Murray.

David Ferrer se plaît à Monte-Carlo. L'Espagnol, demi-finaliste l'an dernier, a fait mieux cette saison puisqu'il aura l'occasion de décrocher le titre dimanche. Opposé en demi-finales à Jürgen Melzer, tombeur de Federer la veille, le 6e joueur mondial s'est montré intraitable (6-3, 6-2), confirmant sa forme étincelante sur la terre battue monégasque. Difficile d'exister pour un tennisman espagnol dans l'ombre du surmédiatisé Rafael Nadal. Pourtant le contingent ibérique se porte bien, avec pas moins de quatre joueurs dans le Top 12 mondial, dont trois dans les dix premiers. David Ferrer, n°2 au pays, n'est pas le plus connu, loin de là. Fernando Verdasco, finaliste à Monte-Carlo l'an dernier, Tommy Robredo voire Nicolas Almagro sont souvent plus présents dans la mémoire collective. Mais Ferrer est sans conteste le plus régulier de ceux-là derrière l'incontestable n°1 mondial. Présent de janvier à novembre sur le circuit, le natif de Javia effectue un début de saison canon. Déjà titré sur lez ciment d'Auckland et sur la terre battue d'Acapulco, le voilà en finale du premier Masters 1000 de l'année disputé sur sa surface de prédilection. Sa deuxième finale en Masters 1000 Samedi, sur la terre battue monégasque, Ferrer n'a laissé aucune chance à Jürgen Melzer, le beau vainqueur la veille de Roger Federer. Face à un adversaire qui l'avait corrigé sur la même surface l'an dernier à Roland-Garros (6-4, 6-0, 7-6 en 16e de finale, ndlr), l'Espagnol a pris la mesure de son adversaire grâce à son jeu tout en cadence, très monocorde, mais diablement efficace quand la balle reste dans les limites du court. Malgré une entame délicate, puisque l'Autrichien réussissait le break dès le troisième jeu, son seul de la partie (1-3), "Fer" a vite pris la mesure du 9e joueur mondial. Sa série de cinq jeux consécutifs à partir de cet instant lui a offert une première manche émaillée de nombreuses fautes directes de parts et d'autres (6-3). La seconde manche n'était guère plus enthousiasmante et encore moins sujette au suspense. Dépassé par la cadence des échanges imprimée par l'Espagnol, Melzer lâchait vite prise. Tenant tête à Ferrer jusqu'à 2-2, l'Autrichien pliait par la suite, concédant les quatre derniers jeux de la partie conclue par l'Ibère en 1h18 (6-2). En grande forme - il n'a perdu que 17 jeux en quatre matches sur le Rocher - , Ferrer disputera dimanche sa deuxième finale dans un Masters 1000. Sa première, l'an dernier à Rome, il l'avait perdue face à un certain Nadal.