Federer express

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
Ça déroule pour Roger Federer. Le Suisse s'est facilement qualifié ce vendredi pour les huitièmes de finale des Internationaux de France grâce à sa victoire sans appel contre Janko Tipsarevic (6-1, 6-4, 6-3). Le n°3 mondial, qui n'a toujours pas perdu le moindre set depuis le début du tournoi, semble monter en puissance au fil des tours. Pas forcément une bonne nouvelle pour ses adversaires.

Ça déroule pour Roger Federer. Le Suisse s'est facilement qualifié ce vendredi pour les huitièmes de finale des Internationaux de France grâce à sa victoire sans appel contre Janko Tipsarevic (6-1, 6-4, 6-3). Le n°3 mondial, qui n'a toujours pas perdu le moindre set depuis le début du tournoi, semble monter en puissance au fil des tours. Pas forcément une bonne nouvelle pour ses adversaires. "Ce sera un match intéressant", avait annoncé Federer en évoquant son 3e tour face à Tipsarevic. Si ceux qui misaient sur un peu de suspense n'ont pas trouvé un grand intérêt, voire aucun, à un match réglé en deux temps trois mouvements par le numéro trois mondial, ce dernier y a certainement trouvé des motifs de satisfactions. Comme celui de s'être économisé alors que le Suisse rappelait cette semaine les vertus du Serbe, plutôt à l'aise dans les grands tournois face aux grands joueurs. Il évoquait au passage ce douloureux 2e tour de l'Open d'Australie 2008 quand Tipsarevic l'avait poussé au 5e set, remporté par Federer 10-8. Un premier set expédié en 19 minutes, Roger Federer n'avait manifestement pas envie vendredi de prolonger sa présence sur le court Suzanne-Lenglen. Sans chercher systématiquement le point dès le début de l'échange, le numéro trois mondial appuyait sérieusement ses coups, étouffant son adversaire. Si Tipsarevic n'a rien contre les longs rallyes, il n'avait pas l'occasion dans cette première manche de s'exprimer dans ce domaine. 6-1 pour Federer, quoi de plus logique. Wawrinka ou Tsonga S'il continuait d'afficher des pourcentages favorables au service, le Bâlois abaissa légèrement ses statistiques en termes de fautes directes dans ce deuxième set (9 contre 4 lors de la manche précédente). Il fallait bien que Tipsarevic entre enfin dans la partie et se rappelle au bon souvenir de Melbourne il y a trois ans. Mais il ne s'agissait là que de modestes flashs. Moins dominateur, il dut écarter une balle de break dans le cinquième jeu (par un ace), Federer mit tout de même le Serbe à sa botte après 39 minutes que dura le deuxième set. Dès le premier jeu du troisième, le vainqueur de la Coupe Davis 2010 céda à nouveau son engagement, comme un signe de la fin de son parcours à Paris. Face à un tel Roger Fededer, accroché de la sorte à sa proie, Janko Tipsarevic ne pouvait s'extraire du piège. Vainqueur 6-1, 6-4, 6-3, l'homme aux 16 Majeurs retrouvera Stanislas Wawrinka ou Jo-Wilfried Tsonga en huitièmes de finale. Avouant une légère préférence pour son compatriote, "j'espère que Stan passera", "Rodger" a ensuite abordé sa situation cette année à la Porte d'Auteuil, le fait qu'il ne soit pas présenté avec l'étiquette de favori. "Je n'ai jamais été favori. J'ai gagné il y a deux ans et Rafa était le favori, cette année c'est pareil. Les gens attendaient depuis longtemps que je gagne à Roland, maintenant c'est fait et aujourd'hui on attend des joueurs comme Djokovic et ça m'enlève de la pression car ça fait sept ans que j'en ai, mais ne vous inquiétez pas. En tant que numéro trois mondial, j'ai encore de la pression."