Evtimov, au nom du frère

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Thomas PISSELET , modifié à
Opposés samedi soir lors du match entre Chalon-sur-Saône et Paris-Levallois comptant pour la 21e journée de Pro A, Ilian Evtimov et son frère aîné, Vasco, ont été nourris au basket par leur père, ancien international bulgare. Si l'un est davantage un shooteur, l'autre préfère jouer des coudes sous le cercle. Deux styles bien différents mais une même passion. Et un respect mutuel.

Opposés samedi soir lors du match entre Chalon-sur-Saône et Paris-Levallois comptant pour la 21e journée de Pro A, Ilian Evtimov et son frère aîné, Vasco, ont été nourris au basket par leur père, ancien international bulgare. Si l'un est davantage un shooteur, l'autre préfère jouer des coudes sous le cercle. Deux styles bien différents mais une même passion. Et un respect mutuel. "Quand je vais jouer contre lui il n'y aura pas de cadeau... On joue tout le temps ensemble l'été, et c'est la guerre !" A son retour en Pro A, à la fin du mois de février quand le Paris-Levallois l'a recruté, Vasco Evtimov nous annonçait déjà la couleur: le match contre Chalon-sur-Saône, où évolue son petit frère Ilian, sera une vraie bataille et pas une simple guerre de polochons entre deux frangins qui se chamaillent. Samedi soir, leurs retrouvailles sur le parquet de l'Elan vont faire du bruit. Parce qu'ils sont tous les deux armés jusqu'aux dents. Pas forcément avec les mêmes calibres. Si Ilian (27 ans, 2,00 m) est devenu une vraie gâchette, en témoigne son dernier match contre Hyères-Toulon (30 points, à 9/17 derrière la ligne), Vasco (33 ans, 2,07 m) travaille davantage sous le cercle, où il gobe tous les ballons qui trainent. "C'est quelqu'un qui, quand il rentre sur le terrain, essaye de prendre tous les rebonds, confirme sur le site BasketActu.com son frère cadet. Il prend ça vraiment à coeur, c'est son truc à lui. C'est ce qu'il fait depuis qu'il joue au basket, c'est toujours les rebonds, les rebonds, les rebonds... Il aime dire le mot 'Opa !' à chaque fois qu'il (en) prend un." C'est même devenu sa marque de fabrique, lui qui depuis son arrivée au PL a donné un nouvel élan à une équipe francilienne qui était au ralenti. "C'est non seulement un rebondeur, mais il met aussi beaucoup d'intensité dans le jeu et c'est quand même un gros gabarit poursuit Ilian. C'est quelqu'un d'intelligent qui ouvre les yeux, qui peut faire de très bonnes passes, ce qui est un peu rare pour les joueurs de ce gabarit et de cette taille." Un homme dont Chalon devra se méfier ce week-end, lors de la 21e journée de Pro A. Mais la menace est réciproque. Quand ils les ont éduqués, leurs parents, tous les deux basketteurs, n'ont pas privilégié l'un plutôt que l'autre. Vasco: "Au basket, ça ne rigole pas !""Ilian a trouvé son identité en tant que joueur de basket et il fait la meilleure saison de sa carrière, nous confiait ainsi Vasco. C'était très important pour lui de jouer pour un entraîneur qui a confiance en lui, qui connaît ses points forts et ses points faibles. Et avec Greg Beugnot, ça se passe vraiment très bien. Qu'il continue comme ça. Il faut gagner pour que les gens te respectent. Au basket, ça ne rigole pas ! C'est notre père qui nous a appris ça." Un père exigeant qui a été international et capitaine de la Bulgarie dans les années 1980. Rien d'étonnant, donc, à ce que les Evtimov ait un mental en acier trempé. "En tant qu'homme, c'est quelqu'un qui a peut-être l'air méchant sur le terrain, admet sur BasketActu.com Ilian à propos de Vasco. Mais en dehors c'est quelqu'un qui est très gentil, qui aime blaguer, rigoler et est un peu timide à la fois. Pour moi, c'est non seulement mon frère mais aussi mon meilleur ami, il m'a toujours donné plein de conseils. Il m'a toujours aidé quand j'ai eu des problèmes et m'a toujours mis dans le bon chemin." Samedi soir, l'aîné des Evtimov gardera ses bons tuyaux pour lui afin d'aider le Paris-Levallois à confirmer son redressement. Le cadet, lui, aura à coeur de ne pas briller en vain comme ce fut le cas contre le HTV.