Et Tsonga a lâché...

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
Un coup d'arrêt. Parfaitement lancé dans cet Open d'Australie, Jo-Wilfried Tsonga a été stoppé net dès le 3e tour par Alexandr Dolgopolov 3-6 6-3 3-6 6-1 6-1. Un match perdu en 5 sets mais qui n'a duré que 2h19 et durant lequel le Manceau a très nettement lâché prise dans les deux dernières manches. Avec la défaite de Cornet devant Clijsters, il n'y déjà plus de Français dans le tournoi.

Un coup d'arrêt. Parfaitement lancé dans cet Open d'Australie, Jo-Wilfried Tsonga a été stoppé net dès le 3e tour par Alexandr Dolgopolov 3-6 6-3 3-6 6-1 6-1. Un match perdu en 5 sets mais qui n'a duré que 2h19 et durant lequel le Manceau a très nettement lâché prise dans les deux dernières manches. Avec la défaite de Cornet devant Clijsters, il n'y déjà plus de Français dans le tournoi. La menace Dolgopolov était ciblée. Cela ne changera rien à l'énorme déception pour un Jo-Wilfried Tsonga qui avait réalisé de belles choses lors des deux premiers tours mais qui a montré ses limites du moment face à l'Ukrainien. Le Manceau a pourtant eu le match en mains et les opportunités pour se faire la belle mais il a fini par coincer physiquement dans les deux derniers sets. "Ce sera une petit claque et ça va me faire du bien de redescendre. J'étais installé dans mon fauteuil sans avoir fait de très grandes choses. Il faut être dans la logique. J'ai été arrêté pendant plusieurs mois en 2010 à cause de mon genou, je ne vais pas arriver en janvier et éclater tout le monde. Personne n'en est capable, même pas Rafa Nadal ! Il faut accepter de perdre de sa superbe et de refaire les constructions", a-t-il concédé après coup. Une claque qui n'a pas sauté aux yeux tout de suite. En effet, le Français débute fort, il remporte le premier set 6-3 et enchaîne dans la foulée pour mener 3-2. Un premier moment clé. Puisqu'il cède son service et vit un premier trou d'air. "J'ai raté des opportunités, une volée facile... Si je confirme, derrière il n'est pas bien car il y aurait eu 6-3, 4-2", avoue Tsonga à l'antenne de Canal+ Sport. Mais d'un break d'avance, il passe à un break de retard et surtout à un set partout. La suite semble lui donner raison car l'ancien finaliste de l'édition 2009 retrouve ses sensations dans le 3e set qu'il boucle 6-3. On imagine que Jo le cogneur est de retour et qu'il va finir le travail. A tort, car la suite s'avère étonnante de facilité pour... Dolgopolov. Sans esprit de révolte Une fin de match en forme de tornade pour un Tsonga aux abonnés absents qui multiplie les mauvais choix, les fautes directes (58 au total) et voit Dolgopolov filer dans les deux derniers sets remportés 6-1, 6-1. "Après, c'est vrai que ça défile vite, trop vite. J'ai senti que je n'avais pas l'autonomie. Parfois, je faisais l'impasse sur des jeux", reconnaît-il. L'habituel guerrier n'avait pas les moyens de se révolter, il a complètement coincé et voit donc ses espoirs de briller s'envoler d'un seul coup d'un seul. Forcément, après un tel trou d'air, le spectre de la blessure rejaillit. "Je vous assure que je ne suis pas blessé. Mais qui sait, si j'avais forcé un peu plus, je me serais fait une connerie... Je n'étais pas à la hauteur tout simplement", a concédé le 13e joueur mondial. Un classement qui va souffrir dans les prochains jours puisque le demi-finaliste de la dernière édition devrait glisser vers la 20e place à la fin du tournoi. Le Français va se remettre au travail et poursuivre la reconstruction dans l'ombre avant de mieux resurgir, sans doute à Rotterdam à la mi-février.