Et Montpellier s'est écroulé

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Benoît CONTA , modifié à
Montpellier ne disputera pas le Final Four de Ligue des champions cette année. Si les Héraultais se sont imposés en Allemagne et menaient à la pause à la maison, ils se sont finalement écroulés en deuxième période, samedi, pour finalement boire une sévère tasse, face à Rhein-Neckar (26-35). Aphones dans ce deuxième acte, les partenaires de Nikola Karabatic subissent un cuisant échec.

Montpellier ne disputera pas le Final Four de Ligue des champions cette année. Si les Héraultais se sont imposés en Allemagne et menaient à la pause à la maison, ils se sont finalement écroulés en deuxième période, samedi, pour finalement boire une sévère tasse, face à Rhein-Neckar (26-35). Aphones dans ce deuxième acte, les partenaires de Nikola Karabatic subissent un cuisant échec. Plus d'essence. Lancés à pleine vitesse vers Cologne, les Montpelliérains ont calé aux trois-quarts du chemin. Plus de carburant. Pourtant, la route s'était bien dégagée après le match aller, que les partenaires des Karabatic avaient géré de mains de maître, en Allemagne (29-27). Les Héraultais menaient même à la pause, et Rhein-Neckar semblait condamné à courir derrière un rêve inaccessible. Mais tout s'est écroulé, et Montpellier manque pour la deuxième année consécutive son objectif: atteindre le Final Four. Et si l'an passé, les blessures de Nikola Karabatic et Kavticnik et le revers aux tirs aux buts avaient rendu la pilule amère, celle-ci va faire bien plus de mal, tant la troupe de Patrice Canayer a semblé sans armes. "Je ne sais pas. Je suis déçu. Je n'ai pas trop envie de parler", lâche après la rencontre un Mladen Bojinovic abasourdi, devant les caméras de Sport+. Le Serbe, artisan du très bon début de match du MAHB avec cinq buts en quinze minutes (9-8, 15e), n'est pas parvenu à trouver d'explications. "Je suis énervé, frustré. C'est l'une des plus grandes déceptions de ma carrière." Des illusions déçues à la hauteur des espoirs qui émanaient de cette première période maîtrisée, notamment par un Karabatic serein, et un Guigou toujours efficace (17-15, 30e). Bojinovic: "Certains ne savent pas ce qu'est un quart de finale" Mais tout s'est écroulé. L'équipe qui est revenue sur le terrain pour le deuxième acte n'avait plus rien à voir avec celle qui l'avait quitté dix minutes plus tôt. Alors que les Löwen augmentent sérieusement le curseur agressivité en défense, les offensives montpelliéraines ne sont plus que de vulgaires piqures de moustiques (21-24, 43e). Patrice Canayer a beau poser un temps-mort, Slawomir Szmal s'amuse dans son but. Karabatic redevient humain, et force ses tirs. Bojonovic ne fait pas mieux. Et Guigou s'enferre en position de demi-centre (24-30, 53e)... Le reste ? Aux abonnés absents. Ou presque. "Il y a des joueurs qui ne savent pas ce qu'est un quart de finale", regrette Bojinovic. Car avec un Kavticnik blessé, le côté droit a été pathétique. Di Panda, Joli ou Hammed peuvent se sentir visé par les propos de l'ami "Dougi". Même constat pour les gardiens, Stochl en tête, pas décisifs pour un sous. En pivot, Salou a fait ce qu'il a pu, Luka Karabatic n'a pas réédité ses exploits. Au final, ce n'est pas un champ de ruines, mais presque. Patrice Canayer a du pain sur la planche pour remobiliser ses troupes pour le championnat...