Estebanez joue "l'homme pressé"

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S.L., envoyé spécial , modifié à
Tout au long de cette 7e Coupe du monde, notre site vous fera vivre au plus près de l'équipe de France. Analyses, confidences, anecdotes, sans oublier l'indispensable bilan médical: tout ce qu'il faut savoir de l'actualité tricolore est à suivre quotidiennement dans le Journal des Bleus. Titulaire d'entrée face au Japon, Fabrice Estebanez savoure le chemin parcouru... en musique. Les Tricolores, après la fatigue du voyage, battent des records, mais se font bouger dans la presse.

Tout au long de cette 7e Coupe du monde, notre site vous fera vivre au plus près de l'équipe de France. Analyses, confidences, anecdotes, sans oublier l'indispensable bilan médical: tout ce qu'il faut savoir de l'actualité tricolore est à suivre quotidiennement dans le Journal des Bleus. Titulaire d'entrée face au Japon, Fabrice Estebanez savoure le chemin parcouru... en musique. Les Tricolores, après la fatigue du voyage, battent des records, mais se font bouger dans la presse. On le pressentait sans vraiment trop y croire, mais Fabrice Estebanez a tout pour devenir l'une des révélations de cette Coupe du monde. Profitant du forfait de Maxime Mermoz, n°1 au poste de premier centre, le néo Racingman a su saisir sa chance à Dublin pour aujourd'hui débuter à 30 ans, associé à Aurélien Rougerie, dans la peau du titulaire, sa première Coupe du monde. L'ancien treiziste au chômage revient de loin, mais, loin de tout esprit de revanche, affiche une fraîcheur réjouissante et brûle d'être à samedi. Un feu sacré qu'il évacue en musique sur cette guitare, qui ne l'a pas quitté depuis son départ de France. "Je joue tous les soirs, j'ai les doigts qui brûlent ! (rires)" S'il avoue avoir encore besoin d'entraînement pour se produire devant ses coéquipiers, il se verrait bien interpréter L'homme pressé, de Noir Désir, pour illustrer sa belle journée. Car tout va très vite, un "riff" de guitare ébouriffant et forcément très rock'n roll en effet pour l'ex-Briviste: "C'est formidable que de pouvoir jouer une Coupe du monde dans le pays du rugby. Pour moi, ça me paraissait très loin quand je suis arrivé et maintenant, j'y suis, alors bien sûr, c'est une fierté et une joie immense. J'ai vraiment hâte de pouvoir me lâcher, m'éclater sur le terrain et être digne de ce maillot, montrer aux Français qu'on a bien travaillé ; vivre le moment présent, jouer ce match comme si c'était le dernier, tout sortir et ne pas avoir de regrets." Son statut de titulaire ne lui impose ni pression, ni d'autre devoir que d'être à la hauteur de la confiance que l'on a placée en lui: "Une Coupe du monde, c'est long. On aura besoin de tout le monde et il faudra que tout le monde soit prêt au bon moment." Lui n'attend plus que de rentrer en scène. De la fatigue générale... aux records Marc Lièvremont l'a avoué ce mardi matin (heure locale), en marge de l'annonce du XV de France pour affronter le Japon samedi, à North Shore, le sélectionneur était inquiet au cours des premiers jours en Nouvelle-Zélande devant l'état de "fatigue générale" constaté au sein de ses troupes. "Je l'ai moi même subie, les réveils en pleine nuit, le fait qu'on manquait du coup de fraîcheur sur le terrain, couplée à une forme de mauvaise humeur passagère, pour certains, liée au manque de sommeil. Ma crainte qu'après une bonne préparation, une semaine de "désentraînement" puisse nous pénaliser pour la suite." La journée de lundi a finalement rassuré Lièvremont satisfait de constater qu'au cours de la séance de musculation, 20 joueurs sur 30 ont battu leur record d'explosivité, signe que ces cinq jours de transition liée au vol ont été digérés ; en plus d'"un entraînement assez court, rythmé, avec beaucoup de concentration et de bons timings dans les enchaînements." Une première timide en public Est-ce le retour de la pluie sur Takapuna après deux journées de grand beau temps ou plus sûrement une erreur de communication de l'IRB, qui a fait se télescoper les entraînements de deux autres sélections au même horaire, toujours est-il que la première séance d'entraînement en public du XV de France, appelée à se dérouler chaque mardi, sur le terrain d'Onewa Domain, s'est effectuée dans l'indifférence polie des supporters néo-zélandais. Pour la plupart français, la cinquantaine de fans présents a pu profiter d'une nouvelle séance intense des Bleus, longuye de près de deux heures, à 4 jours de leur premier match de la Coupe du monde face au Japon. Séance à l'issue de laquelle, les Tricolores ont pris le temps de signer ballons et maillots, mais aussi de poser avec leurs supporters. Parmi lesquels une Néo-Zélandaise, expatriée à... La Rochelle, mais qui séjourne dans sa famille, femme du 3e ou 3e ligne du Stade Rochelais, Piula Faasalele. Ellen et son petit garçon Yvez, comme deux traits d'union: "Nous supportons les Blacks et les Bleus, nous les aimons de la même façon !" Les Bleus, ils n'y croient pas... La campagne contre Graham Henry, le sélectionneur néo-zélandais, à la veille de l'ouverture de cette Coupe du monde le prouve, la presse locale peut avoir la dent dure. Et l'équipe de France n'échappe pas à sa volée de critiques, elle, qui, c'est peu de le dire, ne soulève pas un optimisme béat de la part des observateurs en dépit de son statut patenté de pire cauchemar des All Blacks. Pour preuve, dans les colonnes du New Zealand Herald, à la question: "Quel sera la plus grosse déception de cette Coupe du monde ?", l'impitoyable Chris Rattue tire à vue: "La France qui, comme le Pays de Galles avant elle, a vu la magie se transformer en mythe. La pression du résultat a pris le dessus sans permettre la continuité dans leur jeu." Quant à savoir "Lequel des membres du Big Five (Nelle-Zélande, Afrique du Sud, Australie, Angleterre, France) ne sera pas au rendez-vous des demi-finales ?", ils sont trois experts interrogés à citer la France, dont l'ancien capitaine des Blacks, champion du monde en 1987, Buck Shelford, pour lequel les Bleus "n'ont battu que l'Irlande deux fois et se sont inclinés face à l'Italie dans le Tournoi. Le flair s'est envolé et cette équipe est devenue trop défensive." Merci bien ! Un tour par l'infirmerie... Inquiétude ce mardi, lorsque quelques heures après l'annonce par Marc Lièvremont des 22 Tricolores retenus pour affronter le Japon samedi, à North Shore, pour l'entrée en lice des Bleus dans la Coupe du monde, David Marty, désigné en tant que remplaçant face aux Nippons, a dû interrompre sa séance d'entraînement, victime d'une légère tension au niveau du mollet droit, qui ne devrait toutefois pas remettre en cause sa participation au match. L'autre Perpignanais, Maxime Mermoz, a poursuivi son travail individuel, précisant toutefois: "Je reprends le collectif en fin de semaine.", laissant à penser qu'il postulera pour le Canada. Un match qu'Alexis Palisson, victime d'une déchirure au psoas droit et absent lors de la séance, ne sera a priori pas non plus en mesure de disputer. Mardi: D'un Bleu plus profond...