En attendant l'Europe...

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
Trois jours avant de retrouver la Ligue des Champions neuf ans après sa dernière participation, le Borussia Dortmund cherchera à préparer au mieux ses retrouvailles avec la C1 lors de l'accueil du Hertha Berlin samedi lors de la cinquième journée de Bundesliga. Face au promu de la capitale, le champion en titre devra se rassurer tout en apprenant à gérer un effectif déjà diminué.

Trois jours avant de retrouver la Ligue des Champions neuf ans après sa dernière participation, le Borussia Dortmund cherchera à préparer au mieux ses retrouvailles avec la C1 lors de l'accueil du Hertha Berlin samedi lors de la cinquième journée de Bundesliga. Face au promu de la capitale, le champion en titre devra se rassurer tout en apprenant à gérer un effectif déjà diminué. Le peuple jaune en trépigne déjà. Mais il faudra bien attendre mardi pour voir de nouveau les étoiles noires de la Ligue des Champions prendre possession des panneaux publicitaires du Signal Iduna Park. Neuf ans après une dernière phase de poules en C1, le Borussia Dortmund ne doit pourtant pas se laisser griser par ce parfum européen prêt à de nouveau embaumer l'air de ce poumon vert de la Ruhr après avoir engendré de bien belles soirées l'année dernière du côté du rival Schalke 04. Comptant déjà deux points de retard sur le Bayern Munich, le champion doit rester fixé sur le championnat et l'accueil du Hertha Berlin samedi pour ne pas laisser filer l'ogre bavarois. Car la démonstration donnée lors de la première journée face à Hambourg (3-1) semble bien loin. Impressionnant au moment d'ouvrir le bal, Dortmund a ensuite peiné à confirmer, concédant sa première défaite à Hoffenheim (1-0) lors de la deuxième journée avant de montrer un triste spectacle face à son dauphin de la saison dernière, Leverkusen (0-0) lors de ce qui représentait l'affiche de la quatrième journée de Bundesliga. Difficile donc de véritablement cerner le niveau de ce Borussia nouveau qui puisait pourtant sa force sur la continuité prônée par ses dirigeants. D'autant qu'Hambourg n'était finalement pas vraiment un test d'envergure puisque le HSV et sa défense gruyère (14 buts concédés en quatre matches !) a confirmé d'immenses difficultés par la suite, étant même lanterne rouge ce samedi. Sans Barrios, Götze et Kehl... C'est dire si Jürgen Klopp est impatient de retrouver son antre où son équipe demeure invaincue depuis 18 journées de championnat, la dernière victoire contre Nuremberg (2-0) ayant un peu plus renforcé ce statut de forteresse. L'ancien entraîneur de Mayence le sait, une grande partie de sa saison se jouera sur la gestion d'un effectif jeune et pas forcément très fourni en quantité. L'an passé, sur la route du titre devenue boulevard vu l'avance prise lors de la phase aller, Dortmund n'avait pas hésité à sacrifier l'Europe, quittant la Ligue Europa dès la phase de poules. Impensable au moment de retrouver la plus prestigieuse compétition, quinze ans après le sacre face à Turin en 1996-1997, l'une des plus belles pages de l'histoire du club. Gérer, briller en Europe tout en jouant les premiers rôles en championnat, le défi est de taille. Ce samedi en représente la première marche alors que son prodige Götze a écopé d'une suspension de deux matches après son expulsion face à Leverkusen, l'emblématique Kehl étant également suspendu. Déjà privé de Barrios blessé, le staff technique de Dortmund commence à compter ses éléments, les recrues Gündogan et Perisic devant déjà monter au front malgré un manque d'automatismes. De quoi susciter quelques inquiétudes alors que le promu berlinois, auteur de débuts intéressants pour son retour dans l'élite avec notamment une victoire contre Stuttgart (1-0), rêve de faire tomber le champion. Histoire de prendre une sacrée revanche... En mars 2010, Dortmund était en effet allé s'imposer à l'Olympiastadion alors que les Berlinois occupaient une inédite position de leader. Le Hertha avait ensuite plongé, ratant la qualification en Ligue des Champions avant de sombrer en Bundesliga II la saison suivante. Si Berlin, composé de jeunes et de morts de faim comme les anciens Munichois Kraft, Lell ou Ottl, n'a pas le même aura qu'Arsenal, premier adversaire européen mardi, le piège pourrait ne pas en être moins grand...