Dusautoir: "Que le groupe vive bien"

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Propos recueillis par Benoît CONTA , modifié à
La Coupe du monde c'est parti ! L'équipe de France s'est réunie mardi à Marcoussis, pour démarrer deux mois de stage de préparation intensifs. Avant de se lancer dans cette aventure, Thierry Dusautoir, capitaine du XV de France, espère voir ses troupes vivre en harmonie, pour mieux passer les obstacles, une fois en Nouvelle-Zélande.

La Coupe du monde c'est parti ! L'équipe de France s'est réunie mardi à Marcoussis, pour démarrer deux mois de stage de préparation intensifs. Avant de se lancer dans cette aventure, Thierry Dusautoir, capitaine du XV de France, espère voir ses troupes vivre en harmonie, pour mieux passer les obstacles, une fois en Nouvelle-Zélande. Thierry, comment se sont passées les vacances ? Elles étaient très agréables. Un peu courtes car on n'a eu que trois semaines. Mais agréables car on a été champions à Toulouse, et que lorsque l'on a moins de temps, on en profite au maximum. Est-ce un peu frustrant de n'avoir que trois semaines ? Oui, c'est frustrant, mais quelque part, c'est pour la bonne cause aussi. On ne joue pas tous les ans un Mondial. C'est pour le préparer dans les meilleures conditions. C'est un effort que j'accepte volontiers. Avez-vous coupé avec le rugby pendant ces trois semaines ? Oui, j'ai coupé. Il y a seulement le fait que l'endroit où j'étais en vacances, il y avait un club de rugby, donc j'ai fait un "touché" avec eux, c'était très sympa (sourire). Il y a aussi les deux dernières semaines, où l'on avait un programme à suivre pour commencer à bosser un peu. Pour vous, la Coupe du monde commence-t-elle ce mardi ? Il y a plusieurs étapes. Il y a d'abord la liste, même si moi j'ai moins de pression puisque je suis capitaine. Pour les autres, ça a déjà été un gros stress avant l'annonce. Ensuite, il y a l'attente, la préparation. Là, c'est un premier pas, une prise de contact. Comment aborde-t-on ces deux mois de préparation où vous allez vivre en vase clos, ou presque ? Ça fait un petit peu peur. On ne sait pas comment ça va se passer. A quelle sauce on va être mangés. Il y a cette crainte. C'est en général le cas en club en début de saison, mais là, c'est pour le Mondial. Il y a aussi de l'impatience, de la curiosité de savoir comment le groupe va se comporter, comment les joueurs vont vivre ensemble. En tant que capitaine, quel est votre rôle dans ce cadre ? Mon rôle va être important car nous allons rester longtemps ensemble. Il faut que le groupe vive bien. Je pense surtout à cela. Le but, c'est de créer une dynamique dans ce groupe, une dynamique qui va nous permettre de passer les difficultés dans cette Coupe du monde. C'est un peu différent d'une préparation de Tournoi ou sur une tournée. Dans ces compétitions, on n'est pas vraiment ensemble, on est plus une sélection. Là, il faut qu'on aille chercher cet esprit d'équipe que l'on a chacun dans nos clubs. Avez-vous déjà eu des contacts avec d'autres joueurs, pour avoir des relais dans le collectif ? Avant la fin du Tournoi, j'avais discuté avec quelques joueurs. Mais au-delà des cadres, tous les joueurs sont importants. Il faut qu'ils se sentent bien dans leur préparation et dans le groupe. L'équipe n'en sera que meilleure. Allez-vous réaborder ce dernier Tournoi des Six Nations raté ? Je ne sais pas. On reste sur une très mauvaise saison qui reste bien présente dans nos têtes. On ne va pas travailler pour l'oublier, mais pour ne qu'elle ne se reproduise pas.