Douche écossaise à l'Emirates

  • Copié
Yannick SAGORIN , modifié à
Arsenal avait l'occasion de prendre la tête de la Premier League, samedi, en ouverture de la 14e journée de championnat. L'équipe d'Arsène Wenger devra patienter avant de retrouver le sommet. Sous les yeux de Thierry Henry, les Gunners ont subi la loi de Tottenham (2-3), alors qu'ils menaient 2-0. Une première sur leur pelouse face aux Spurs depuis 1993... et d'autant plus de regrets que Chelsea a perdu à Birmingham dans la foulée (1-0).

Arsenal avait l'occasion de prendre la tête de la Premier League, samedi, en ouverture de la 14e journée de championnat. L'équipe d'Arsène Wenger devra patienter avant de retrouver le sommet. Sous les yeux de Thierry Henry, les Gunners ont subi la loi de Tottenham (2-3), alors qu'ils menaient 2-0. Une première sur leur pelouse face aux Spurs depuis 1993... et d'autant plus de regrets que Chelsea a perdu à Birmingham dans la foulée (1-0). 17 ans que Tottenham ne s'était pas imposé sur le terrain d'Arsenal ! La sensation est d'autant plus grande que les Gunners avaient l'opportunité en cas de succès de prendre les rênes de la Premier League, en attendant une éventuelle réplique de Chelsea à Birmingham. Et le résultat d'autant plus savoureux pour un Gallas qui, conspué tout au long de la rencontre, faisait alors son grand retour à l'Emirates Stadium, sous un maillot autre que celui frappé du canon. Derby oblige, l'atmosphère est lourde ce samedi à Londres, à l'entrée des 22 acteurs. Elle devient même électrique lorsque Nasri prend soin d'ignorer Gallas lors du cérémonial d'avant-match qui veut que tous les joueurs se saluent avant d'en découdre. En froid depuis la parution d'un livre dans lequel le second égratignait entre autres le premier, les deux hommes se rapprochent néanmoins une fois sur le terrain. Le premier contact, rugueux, laisse Nasri sonné. Le ton est donné ! On joue alors depuis trois minutes et le Gunner ne va pas tarder à reprendre ses esprits. Bien lancé dans la profondeur, le Marseillais a beau contrôler long, sa vitesse de pointe fait la différence face à Assou-Ekotto et surprend Gomes. Le portier des Spurs effacé, Nasri redresse in extremis le ballon pour trouver la faille dans une position pourtant très excentrée (1-0, 9e). Tottenham a un genou à terre, et bientôt plus aucun repère tandis que Chamakh, à la réception d'un centre d'Arshavin, inscrit son sixième but de la saison (2-0, 27e). Si bien qu'à la pause la messe semble dite. Chelsea au ralenti C'est vite enterrer des Spurs qui valent bien mieux que cette première période totalement subie. Dès la reprise, Bale, la nouvelle coqueluche du royaume, renfloue le capital confiance des siens en profitant d'une offrande de Van der Vaart (2-1, 50e). Transparent avant le repos et désormais décisif, le Néerlandais ne s'arrête pas en si bon chemin. Peu après l'heure de jeu, c'est lui qui transforme le penalty égalisateur consécutif à une main de Fabregas dans la surface (2-2, 66e). Et c'est encore lui qui dépose le cuir sur la tête de Kaboul pour le but de la victoire à cinq minutes du coup de sifflet final (2-3, 86e). Pour sûr, Arsenal, qui avait pris 15 points sur 18 possibles lors des six dernières journées, a pris une vraie claque ce samedi, dans la manière plus que dans le résultat. De celles que Londres n'oubliera pas de sitôt, surtout du côté de Tottenham. Vu de Chelsea, ce revers ne peut raisonnablement pas être célébré, tout juste permet-il de limiter la casse. Dans la foulée, les Blues ont en effet failli à Birmingham (1-0), défaits pour la troisième fois en quatre journées. Pour autant, les Drogba et consorts restent leaders, avec désormais à leurs trousses de pâles Mancuniens, vainqueurs de Wigan 2-0 à 11 contre 9.