Djokovic est bien le plus fort

  • Copié
François QUIVORON , modifié à
Assuré d'être le nouveau n°1 mondial lundi, Novak Djokovic a remporté son premier titre à Wimbledon ce dimanche. Sur le gazon londonien, le Serbe a dominé en finale le tenant du titre Rafael Nadal (6-4, 6-1, 1-6, 6-3). C'est son troisième sacre en Grand Chelem après ceux obtenus à l'Open d'Australie en 2008 et en janvier dernier. Nadal, lui, perd sa troisième finale à Londres.

Assuré d'être le nouveau n°1 mondial lundi, Novak Djokovic a remporté son premier titre à Wimbledon ce dimanche. Sur le gazon londonien, le Serbe a dominé en finale le tenant du titre Rafael Nadal (6-4, 6-1, 1-6, 6-3). C'est son troisième sacre en Grand Chelem après ceux obtenus à l'Open d'Australie en 2008 et en janvier dernier. Nadal, lui, perd sa troisième finale à Londres. Trop fort, injouable, inspiré et tout simplement imbattable, les qualificatifs pleuvent pour décrire Novak Djokovic et la performance qu'il vient de réaliser en finale de Wimbledon. Déjà assuré de devenir lundi le 25e numéro un mondial de l'histoire depuis l'instauration du classement ATP automatisé, le Serbe s'est offert un troisième titre en Grand Chelem, le premier à Londres, en pratiquant un très bon tennis, proche de la perfection s'il n'avait pas connu un coup de pompe dans le troisième set. Son début de tournoi, un peu en catimini, et les sensations guère rassurantes qu'il avait laissé entrevoir ont été balayées par ce succès en quatre manches contre Rafael Nadal (6-4, 6-1, 1-6, 6-3), le tenant du titre. Meilleur joueur depuis le début de la saison, Djokovic avait engagé une bataille pour la suprématie avec Nadal. Celle qui devait déterminer la référence actuelle sur le circuit. En termes de palmarès, Roger Federer l'est toujours avec ses seize titres en Grand Chelem, mais l'Espagnol, s'il avait remporté son troisième tournoi à Wimbledon, en aurait compté onze dans sa vitrine à trophées. De quoi menacer encore un peu plus le record en la matière du Suisse. Il reste finalement bloqué à dix, la faute à un Djokovic impressionnant de sérénité qui détient désormais trois sacres en Majeurs après ceux décrochés à l'Open d'Australie en 2008 et en janvier dernier. Devenir numéro un mondial et briser l'hégémonie entretenue par Nadal et Federer au sommet de la hiérarchie depuis près de huit ans, c'était déjà une performance hors norme accomplie par le Serbe. A l'échelle des tournois du Grand Chelem, elle prend une toute autre dimension puisque Djokovic devient le premier joueur, autre que Nadal ou Federer, à remporter deux titres majeurs dans la même saison depuis Andre Agassi en 1999 (Roland-Garros et US Open). Un signe d'une nouvelle ère qui s'ouvre, avec l'avènement de la rivalité Nadal-Djokovic après celle entre l'Espagnol et Federer. Une rivalité qui a déjà une histoire bien fournie puisqu'il s'agissait du 28e affrontement entre les deux hommes depuis 2006. Une deuxième manche proche de la perfection Nadal mène toujours dans leur bilan commun (16-12), mais Djokovic vient de remporter les cinq derniers matches, à chaque fois en finale (Indian Wells, Miami, Madrid et Rome). Et il a enfin réussi à battre le Majorquin en Grand Chelem, après cinq échecs consécutifs. Le fruit d'une rencontre entamée sur des bases extrêmement solides, avec ses armes en parfait état de marche comme le contre, les variations et la régularité. Son jeu a même atteint un sommet, dans une deuxième manche quasi parfaite, dans laquelle il a réduit les fautes directes à leur portion congrue, tout en poussant Nadal loin de la balle dans chaque échange. Boosté par le break synonyme de premier set (6-4), Djokovic allait survoler la suite du match, sans laisser à Nadal le temps de s'organiser en fond de court. Toute la panoplie du tennis y passait, entre revers long de ligne, coup droit court croisé, chip rasant et service précis (6-1). Pas grand-chose à faire pour l'Espagnol, simple faire-valoir à ce moment du match. Avant un vent de révolte venu de Majorque qui balayait la troisième manche et emportait avec lui la confiance que Djokovic avait emmagasinée jusque-là (1-6). Mais il était dit que le Serbe ne plierait pas si près du but et que Nadal ne deviendrait pas le premier joueur depuis Henri Cochet en 1927 à remporter Wimbledon après avoir été mené deux manches à zéro. En serrant le jeu et en retrouvant sa vélocité du début de match, Djokovic terrassait pour de bon son futur dauphin au classement (6-4). Il était bien le plus fort.