Djokovic en a bavé !

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Thomas PISSELET, avec F.Q. , modifié à
Opposé à un Andy Murray très résistant, samedi soir en demi-finales du Masters 1000 de Rome, Novak Djokovic s'est imposé au bout du tie-break de la troisième manche (6-1, 3-6, 7-6). Le Serbe, qui reste invaincu cette saison avec trente-sept victoires au compteur, retrouvera Rafael Nadal en finale dimanche. Une semaine après leur duel à Madrid.

Opposé à un Andy Murray très résistant, samedi soir en demi-finales du Masters 1000 de Rome, Novak Djokovic s'est imposé au bout du tie-break de la troisième manche (6-1, 3-6, 7-6). Le Serbe, qui reste invaincu cette saison avec trente-sept victoires au compteur, retrouvera Rafael Nadal en finale dimanche. Une semaine après leur duel à Madrid. En demi-finale d'un Masters 1000, il n'y a pas d'amitié qui tienne. Malgré une très, très belle résistance, Andy Murray l'a appris à ses dépens. Opposé ce samedi soir sur la terre battue de Rome à Novak Djokovic, un joueur qu'il apprécie et accompagne parfois en double, l'Ecossais a lâché prise dans le tie-break du troisième set (6-1, 3-6, 7-6). Rien de très surprenant, a priori, vu l'état de forme affiché par le Serbe, lui qui est toujours invaincu en 2011 avec désormais trente-sept victoires d'affilée au compteur - auxquelles on pourrait également ajouter ses deux succès lors de la finale de la Coupe Davis contre l'équipe de France. Mais il ne faut pas s'y tromper: ce match intense, sans doute l'un des plus beaux de la saison, aurait très bien pu basculer en faveur du Britannique. Dans quel état contre Nadal ? Une semaine après son titre à Madrid, le "Djoker" aura donc l'occasion, dimanche, d'enrichir un palmarès de plus en plus garni. Et de retrouver un Rafael Nadal tombeur de Richard Gasquet dans l'après-midi (7-5, 6-1) qu'il avait battu ce jour-là en finale (7-5, 6-4). Un match entre les deux patrons actuels du circuit qui sent déjà la poudre. Dommage pour Andy Murray, à qui il n'a pas manqué grand-chose pour s'inviter à la fête. Car après la perte d'un premier set au cours duquel il a commis trop de fautes grossières, le Britannique s'est rebellé contre toute attente. Pour finalement échouer d'un rien dans la troisième manche, après un peu plus de trois heures d'un combat de chiens. Il y a pour les futurs adversaires de Novak Djokovic, et notamment pour le premier d'entre eux Rafael Nadal, quelque chose de rassurant: le Serbe, s'il reste invincible, peut (parfois) être friable. Ce fut le cas dans la deuxième manche. Mais il y a également quelque chose d'effrayant car Andy Murray a tout, vraiment tout tenté pour venir à bout d'un "Djoker" qui a failli lâcher prise dans le dernier set, visiblement gêné par une douleur aux adducteurs. Le numéro un mondial espagnol, qui a sans doute dû apprécier le spectacle, peut se réjouir d'une chose: il y a de fortes chances pour que son prochain adversaire, dans moins de vingt-quatre heures, soit complètement lessivé par tous les efforts qu'il vient de fournir. Un troisième set de fou ! Après un premier set qu'il a dominé de la tête et des épaules, en prenant d'entrée le service de son adversaire pour mener 2-0 puis en réagissant tout de suite après le débreak d'Andy Murray pour faire le trou 4-1 avant de dérouler, le numéro deux mondial a eu plus de mal à asseoir sa domination. S'est-il vu arrivé avant la ligne ? Toujours est-il qu'à trois jeux à deux en sa faveur dans le deuxième set, l'Ecossais a réussi le break, confirmant son avantage sur sa mise en jeu. Une belle réaction d'orgueil de la tête de série n°4, qui en élevant son niveau est parvenu à gêner "Djoko" dans l'échange et à le pousser à la faute. Le problème pour Andy Murray, c'est qu'il n'a peut-être pas été assez régulier sur son service pour forcer la décision. Ainsi, alors qu'il n'avait pas été dangereux sur l'engagement adverse depuis un moment, Novak Djokovic a profité d'un léger relâchement de son opposant pour le breaker et mener 3-1 dans la troisième manche. Comme dans le premier set, l'Ecossais a réagi dans la foulée en clouant sur place Novak Djokovic sur deux retours lâchés. Puis a enchaîné en agressant le Serbe sur sa mise en jeu à deux reprises, à 4-3 et 5-4. Deux avantages que le natif de Belgrade a, à chaque fois, comblés immédiatement, arrachant un jeu décisif qui a finalement bien tourné pour lui. Son cri de joie, sur sa première balle de match, a trahi son soulagement. S'il remet ça contre Rafael Nadal, dimanche après-midi, c'est qu'il est définitivement inhumain.