Direction l'Asie pour les JO 2018 ?

  • Copié
Benoît CONTA , modifié à
Mercredi à Durban, le Comité international olympique va désigner la ville qui accueillera les Jeux Olympiques de 2018. Si la candidature d'Annecy semble avoir peu de chance d'aller au bout, le combat devrait mettre aux prises Pyeongchang et Munich, avec un avantage pour la ville sud-coréenne.

Mercredi à Durban, le Comité international olympique va désigner la ville qui accueillera les Jeux Olympiques de 2018. Si la candidature d'Annecy semble avoir peu de chance d'aller au bout, le combat devrait mettre aux prises Pyeongchang et Munich, avec un avantage pour la ville sud-coréenne. Et maintenant l'Asie ? Après Salt Lake en 2002, Turin en 2006, Vancouver en 2010, et Sotchi en 2014, le continent asiatique devrait de nouveau accueillir les Jeux Olympiques d'hiver en 2018, vingt ans après Nagano. Les membres du Comité International Olympique donneront en effet leur verdict mercredi en fin d'après-midi, à Durban, pour désigner la ville hôte des 23e Jeux Olympiques d'hiver. Et si Annecy et Munich ont eux aussi déposé leur candidature, la ville de Pyeongchang, en Corée du Sud, semble partir avec une longueur d'avance sur ses adversaires. La règle non-écrite de l'alternance entre les continents n'explique pas tout. Pyongchang a mis les petits plats dans les grands pour éviter un troisième échec de rang. Avec un dossier technique de qualité, les Coréens ont également mis le paquet sur leur budget de campagne, avec plus de 100 millions d'euros. La candidature est également soutenue par un pays tout entier, malgré l'absence de sportif de premier plan pour appuyer le tout. Seules ombres au dossier, les conditions climatiques parfois difficiles dans la région, et les tensions avec la Corée du Nord. Annecy à la traîne Tout n'est donc pas gagné pour Pyongchang, qui devra tout de même se méfier de la candidature de Munich. En matière de sports d'hiver, le savoir-faire allemand n'est plus à prouver, avec des installations dernier cri pour la plupart déjà en place. Avec 50 millions d'euros de budget, les Allemands ont également mis le paquet sur la communication, avec une grosse force de lobbying. Les faiblesses du dossier ? Cette alternance tacite entre les continents, et une population pas forcément derrière la candidature, notamment pour des questions écologiques. Derrière ces deux-là, Annecy a peu de chance de se faire sa place et, selon les pronostics, aura bien du mal à passer le premier tour. Si l'environnement du lieu, avec le Mont Blanc en tête de pont, semblait un atout, tout comme les installations là-aussi préexistantes, la candidature a pâti d'une organisation catastrophique et baroque. Le retard en termes de relations publiques semble désormais irrattrapable, tandis que le faible soutien public, y compris au sein de la ville d'Annecy même, n'aide pas non plus...