Dick et Peyron, le coup d'arrêt !

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A.C. , modifié à
Après Président (Le Cam-Garcia) et Foncia (Desjoyeaux-Gabart), c'est au tour du leader de la Barcelona World Race, Virbac-Paprec 3 (Dick-Peyron), d'être victime d'une avarie, au niveau du chariot de grand-voile. Une avarie qui va obliger les deux skippers à s'arrêter au Brésil pour réparer, ce dont devrait profiter Estrella Damm (Pella-Ribes) pour s'emparer des commandes.

Après Président (Le Cam-Garcia) et Foncia (Desjoyeaux-Gabart), c'est au tour du leader de la Barcelona World Race, Virbac-Paprec 3 (Dick-Peyron), d'être victime d'une avarie, au niveau du chariot de grand-voile. Une avarie qui va obliger les deux skippers à s'arrêter au Brésil pour réparer, ce dont devrait profiter Estrella Damm (Pella-Ribes) pour s'emparer des commandes. Maudite semaine ! Après le démâtage de Président, qui a contraint Jean Le Cam et Bruno Garcia à l'abandon, puis l'avarie au niveau de la crash-box de Foncia, synonyme d'escale technique au Brésil pour le tandem Michel Desjoyeaux-François Gabart, c'est au tour des leaders de la Barcelona World Race, Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron, jusqu'ici auteurs d'un sans-faute, de déplorer une avarie, synonyme d'arrêt, là encore au Brésil. Jean-Pierre Dick a appelé, dans l'après-midi de jeudi, son équipe à terre pour lui indiquer la casse du rail du chariot de grand-voile, rail circulaire situé à l'arrière du cockpit qui permet de régler la grand-voile. "J'étais dehors quand cela s'est passé, Loïck dormait, a raconté le Niçois. Le rail du chariot de grand-voile s'est arraché du pont sur 2,50 mètres. Nous ne pouvons donc plus régler notre grand-voile. C'est arrivé dans des conditions bizarrement assez clémentes, il y avait un petit clapot, 14-15 noeuds de vent, rien d'exceptionnel. C'était une après-midi très anodine. Il n'y avait pas énormément de pression sur le rail, on était sous grand-voile haute et solent. On ne sait pas exactement ce qu'il s'est passé." Une avarie pas aussi grave qu'un démâtage ou la perte d'une quille, puisque l'intégrité du bateau n'est pas touchée, mais qui rend impossible la poursuite de la course, d'où la décision des deux hommes de s'arrêter. "On se dirige vers Récife pour réparer. Il vaut mieux que cela arrive ici que dans le grand sud !", s'est consolé Jean-Pierre Dick qui, sur un Vendée Globe où de telles escales techniques sont proscrites, aurait été contraint de réparer, seul en mer, plus sûrement d'abandonner. Dans l'impossibilité de pouvoir régler leur grand-voile, les deux hommes vont avancer à petite vitesse vers Recife où il espèrent arriver samedi, 24 heures après Michel Desjoyeaux et François Gabart, qui ont prévu de rallier le port brésilien vendredi. Cette avarie constitue en tout cas un coup dur pour le tandem de Virbac-Paprec 3 qui, depuis le départ, avait fait un quasi sans-faute, menant la course depuis la Méditerranée. Leur arrêt et celui de Foncia devraient provoquer rapidement un changement de leaders, avec la prise de pouvoirs annoncée d'Alex Pella et de Pepe Ribes qui, sur Estrella Damm, étaient pointés jeudi après-midi en troisième position, à 100 milles de Virbac-Paprec 3.