Diarra au révélateur

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Régis AUMONT , modifié à
LIGA - Diarra veut regagner sa place de titulaire indiscutable avec le Real.

LIGA - Diarra veut regagner sa place de titulaire indiscutable avec le Real. Il y a peu, Lassana Diarra croulait sous les louanges à Madrid. Débarqué dans la capitale espagnole de Portsmouth au mercato d'hiver il y a un an, le milieu de terrain français était déjà pour les socios le successeur naturel de Claude Makelele, lequel, entre 2000 et 2003, avait fait les beaux jours du Real. Mais depuis le début de l'année, les choses ont changé. "Lass est un bon joueur mais pas un homme essentiel, confiait il y a peu une personne de l'entourage du club à un confrère de L'Equipe. Il oublie parfois ses limites techniques et sort de son rôle. Makelele, par exemple, ce contentait de faire ce qu'il savait." Le reproche est dur, et sous-entend que Diarra n'a pas le bagage technique suffisant pour faire autre chose que de récupérer des ballons. Pourtant, l'ancien Havrais a déjà montré par le passé qu'il était capable de participer au jeu offensif. En fait, tout est parti d'un match manqué en Liga, le 30 janvier à La Corogne. Blessé au talon, le Français n'avait pas participé à la victoire aboutie des Madrilènes en Galice (3-1, ndlr). Ce soir-là, le trio Guti-Xavi Alonso-Granero avait fait des merveilles. Séduit, Manuel Pellegrini a peut-être aussi été un petit peu influencé par la presse espagnole dithyrambique sur la performance de son triangle hispanophone. Toujours est-il que depuis «Lass», recruté avant le retour de Florentino Perez à la tête de la Maison Blanche, n'a la préférence plus de son entraîneur. Il a perdu sa place de titulaire et, en Ligue des Champions à Lyon mardi, il est resté sur le banc toute la soirée quand le forfait de Guti aurait pu (dû ?) servir ses desseins. La concurrence ne lui fait pas peur L'international français de 24 ans risque-t-il de se retrouver dans une impasse au Real ? Il est trop tôt pour le dire mais, et c'est important, Diarra n'a plus le soutien de la presse qui réclame un milieu de terrain composé de joueurs créateurs et qui soutient que Xavi Alonso peut suffire à la récupération. D'indiscutable, le rôle de «Lass» est désormais discuté. Il est néanmoins loin de s'en émouvoir, prêt à accepter la concurrence. "Je sais que certains joueurs n'aiment pas ça, mais c'est ce qu'il y a de mieux car cela oblige à travailler encore plus. Au final, tout le monde est gagnant", expliquait-il il y a quelques jours. Reste que le Français ne peut se contenter de cirer le banc, même s'il s'agit de celui du Real. Au risque de vivre la même mésaventure en équipe de France, où Raymond Domenech, qui en a fait la plaque tournante du milieu de terrain des Bleus, aime bien titulariser ceux qui jouent avec leur club. Ce n'est, depuis quelques semaines, plus le cas de «Lass» à Madrid.