Deschamps : les Bleus ont pris une "gifle"

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avec Reuters , modifié à

L'équipe de France a pris une "gifle" vendredi en Ukraine (2-0) et ses maigres espoirs de renverser la situation et de jouer la Coupe du monde passeront, selon le sélectionneur Didier Deschamps, par un "match total", mardi au Stade de France. Abattu après la rencontre à Kiev, Deschamps s'est montré combatif dimanche à Clairefontaine, où les Bleus ont encore deux jours pour préparer le match qui peut tout changer ou enfoncer définitivement une génération dans l'échec.

Le sélectionneur et ses joueurs l'ont répété devant la presse : ils sont passés à côté à l'aller, ont été dépassés physiquement, dans l'engagement, dans l'état d'esprit, et ont d'abord perdu le match sur ces critères, davantage que sur une différence technique. "La situation, vous la connaissez : on a un premier match où on a pris une gifle", a reconnu Deschamps. "Il y a une équipe qui a joué un match de haut niveau. Nous, on a joué le match mais je dirais que ça ressemblait plus à un match ordinaire. On avait en face de nous une équipe qui a mis du caractère, de l'engagement."

"Le haut niveau, c'est ça. Les joueurs l'ont et il faut le démontrer mardi", a-t-il insisté. Comme les joueurs qui lui ont succédé - Olivier Giroud, Mathieu Valbuena et Mamadou Sakho -, Deschamps a vite balayé le match de vendredi pour se concentrer sur celui qui vient. "Ça ne sert à rien de savoir si c'était ça, pas ça, les joueurs ont tort, si moi j'ai raison. Il y a un match qui a rendu son verdict et aujourd'hui, (il faut) se projeter sur celui qui nous attend", a-t-il dit.

Ce qui attend la France, c'est une équipe d'Ukraine qui devrait, comme quatre jours avant, tout donner pour franchir enfin un barrage, ce qu'elle n'a jamais réussi auparavant et ce qu'elle est bien placée pour faire désormais. Aussi les Bleus ne pourront rien faire à moitié, cette fois. "On va avoir un adversaire qui a un avantage par rapport à ce match aller. Il faudra faire un match total dans l'engagement, dans les efforts", a souligné Deschamps. Puisque tous les joueurs semblent encore convaincus d'avoir davantage de qualités que leur adversaire, les Bleus devront se mettre au moins au niveau de l'Ukraine sur le plan physique et mental, et Deschamps a sonné la charge. "Il n'y a pas à se poser de questions", a-t-il dit.

"Il faut se mettre dans un état d'esprit de combat, de détermination, de volonté, dans la capacité à faire les efforts dans un sens et dans l'autre parce que, je le répète, on ne va pas avoir une équipe qui va se contenter de défendre." "Le match, il doit être total dans tous les compartiments du jeu", a-t-il encore répété. Il ne l'a pas été vendredi et Deschamps ne veut pas voir ses hommes "tendre l'autre joue". Cela pourrait le conduire à faire quelques changements, en plus de celui imposé par la suspension de Laurent Koscielny, expulsé en fin de match. "Je mettrais ceux qui me semblent le plus aptes à faire le match qu'on a besoin, qu'on doit faire", a-t-il prévenu.

Un match pour espérer, car le sélectionneur veut croire que la France peut réussir ce qu'aucune autre équipe d'Europe n'a fait jusqu'à lors, remonter un déficit de deux buts en barrage, et "ne (se) pose même pas la question" de savoir si ses joueurs y croient. "On a une possibilité de renverser la tendance, elle est là, elle est réelle, peu importe qu'elle soit petite, moyenne ou grande. On a la possibilité de renverser cette situation", a-t-il asséné.