Deschamps: "Dans un tunnel sombre"

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Propos recueillis par Marc Leras Br Pour Sports.fr, à Marseille , modifié à
Défait samedi soir par le Stade Rennais (0-1) au Vélodrome, l'Olympique de Marseille court toujours après une première victoire cette saison en championnat. Les Phocéens, de l'aveu même de Didier Deschamps, traversent une période difficile. Ils sont actuellement 17e avant de se déplacer en Grèce, mardi, sur le terrain de l'Olympikaos, pour le début de leur campagne en Ligue des champions.

Défait samedi soir par le Stade Rennais (0-1) au Vélodrome, l'Olympique de Marseille court toujours après une première victoire cette saison en championnat. Les Phocéens, de l'aveu même de Didier Deschamps, traversent une période difficile. Ils sont actuellement 17e avant de se déplacer en Grèce, mardi, sur le terrain de l'Olympikaos, pour le début de leur campagne en Ligue des champions. Didier, comment avez-vous vécu la défaite de l'OM à domicile contre Rennes ? C'est une énorme déception. Un match difficile on le savait, cette équipe de Rennes l'a prouvé, même si on a fait de bonnes choses pour avoir beaucoup d'occasions, des opportunités. On est tombé sur un gardien en état de grâce, ça arrive malheureusement. Après, avec l'ouverture du score, cela a forcément amené un peu de fébrilité. C'est une grosse contre-performance de perdre à nouveau à domicile. Cette série de mauvais résultats altère le jeu de votre équipe ? Forcément, il y a un peu d'appréhension. On a eu les occasions, on ne marque pas et puis après en étant mené c'est compliqué. Le stade Vélodrome c'est difficile. Quand il n'y a pas de résultat il y a une pression qui est forte, mais bon il faut faire en sorte de rester concentrer, de se retrousser les manches. C'est une période très négative, les résultats ne sont pas bons. Avec un enchainement de matchs tous les trois ou quatre jours, il faut rebondir et se préparer pour le match qui nous attend mardi. Qu'est ce qui va falloir à votre équipe pour se plonger dans le bain de la Ligue des Champions face à l'Olympiakos du Pirée ? La confiance, la sérénité, c'est aussi ça le haut niveau. On va passer à une autre compétition qui est la plus belle en Europe. Il va falloir évacuer la déception, ça va venir vite. Il va falloir faire preuve de solidarité et de détermination pour faire en sorte d'inverser cette tendance qui est négative depuis le début de la saison. Pour ce match qui nous attend mardi, il faut évacuer cette énorme déception. On sera à l'extérieur, dans une ambiance très chaude, c'est la Ligue des Champions. C'est une compétition qui a tendance à sublimer les joueurs. Il va falloir récupérer et aller là-bas avec toutes nos forces pour livrer cette bataille. Mathieu Valbuena et André Ayew sont incertains pour cette rencontre au sommet, vous allez en Grèce avec un groupe diminué ? Même si je vais récupérer Nkoulou, contre Rennes, j'ai fait des changements non par plaisir mais par obligation. Ce n'est pas l'idéal. Reste à savoir comment les organismes vont récupérer et voir ceux qui sont plus aptes à jouer mardi. Le plus difficile n'est pas de préparer le match mais de faire passer la déception énorme qui est là. Il y a peu de temps, lundi on est veille d'un match important. "Changer de système ? J'y ai pensé" L'Olympiakos n'a pas joué de match officiel, ce match est un saut dans l'inconnu ? J'ai quelques éléments, ils ont fait un match amical qui était une large revue d'effectif, une bonne idée de ce qu'ils peuvent nous présenter, mais il y aura quand même beaucoup d'incertitudes. Vous allez changer de système de jeu pour cette rencontre ? J'y ai pensé. Mais dans une situation où on fait quand même de bonnes choses, changer encore, peut créer le doute chez l'adversaire, mais aussi chez nous. C'est pour cela que contre Rennes je n'ai pas voulu modifier. C'est une solution, même si ça ne résoudra pas tout. Dans les périodes difficiles, c'est bien d'avoir des repères et forcément ce système là, les joueurs le connaissent bien. L'important, c'est les qualités morales, mentales. Il faut bomber le torse, avoir l'orgueil et le caractère pour inverser la tendance. C'est la réussite qui vous a manqué contre Rennes ? Cela arrive aussi pour nous, la petite chance, la réussite. Depuis que je suis là, je crois que l'on a gagné quelques matchs en ayant moins d'occasions que ce soir, mais c'est une période très difficile. Il faut faire en sorte d'en sortir. Pour la confiance, prendre l'avantage était très important contre Rennes, malheureusement cela n'a pas été le cas. C'est déjà la crise à l'OM ? Crise ou pas crise, ce n'est pas le mot qu'utilise les joueurs ou les entraîneurs. On ne va pas nier la réalité aujourd'hui. On a un classement et un nombre de points aujourd'hui qui sont largement insuffisants. Perdre à nouveau sur notre terrain, c'est une grosse contre-performance. Vous êtes inquiet ? Inquiet ? Je ne vais pas dire que je suis rassuré car le résultat plombe la tête. Après je sais que mon équipe a des qualités, il y a un potentiel. Evidemment, la situation fait que cela amène plus de fébrilité. Evidemment, après notre défaite contre Rennes, cela ne va pas amener de la sérénité et de la tranquillité. Mais c'est aussi ça Marseille, il faut vivre avec ça et ne pas baisser la tête et faire en sorte d'inverser cette tendance. Si on dit que l'on ne va pas y arriver, on ne va pas y arriver. Il ne faut pas voir la situation plus belle qu'elle n'est, mais il ne faut pas la noircir, même si trois points en cinq journées c'est très maigre. Vous vous sentez responsable de la situation ? Quand les joueurs gagnent, je leur laisse le mérite, mais quand ça ne va pas, c'est ma responsabilité. Il faut faire en sorte de rester mobiliser, solidaire, pour voir un peu de lumière parce que l'on est dans un tunnel sombre.